La querelle que l’on croyait interne et passagère dans le Mouvement pour la renaissance du Cameroun s’expose désormais au grand jour.
Dans certaines fédérations, il est désormais loisible de voir les militants et sympathisants tenir simultanément des réunions parallèles. Dans le même temps, des témoignages recueillis chez certains cadres et militants, au cours de nos investigations laissent transparaître l’idée de la création d’un «nouveau parti». Une idée soutenue par une frange des contestataires qui entendent observer la réaction de la «haute hiérarchie» du Mrc.
Du coup, certains invoquent le retour au Mouvement républicain populaire (Mrp), ancêtre du Mrc. A défaut de se mettre ensemble dans le cadre d’une formation à l’idéologie et à la dénomination similaire. Dans le même temps, de nombreux militants et sympathisants d’hier affirment avoir tourné la page de leur militantisme au sein de la formation politique. Des postures relativisées par les différents responsables joints par nos soins.
Des cadres locaux et du directoire qui indiquent à l’unisson que «le Mrc traverse une crise normale à toutes formation politique ou organisation humaine.» Pour illustration, nos sources invoquent les nombreux départs que le parti connait depuis le lendemain de l’élection présidentielle. Des départs accentués au lendemain des élections municipales et législatives de février 2020.
A la réalité, le directoire du parti dirigé par Maurice Kamto apparaît divisé sur la posture à adopter vis-à-vis des militants et sympathisants en désaccords avec certaines décisions et prises de positions du parti. Une situation corsée par les accusations formulées à l’endroit de certains cadres du Mrc, souvent nommément cités par les accusateurs.