Dans le pot pourri Netflix qui produit des séries de tous les genres pour tout le monde voici Fate: A Winx Saga, une simple relecture en live-action de la série italienne animée Winx Club (créée par Iginio Straffi). Je pense que tout le monde connait cette série animée qui a pu faire votre enfance mais j’étais curieux de voir ce qu’ils pouvaient en faire en série. Clairement, on sent rapidement ici l’influence que Les nouvelles aventures de Sabrina ou The Order sur la production de cette adaptation. Même The Vampire Diaries sur laquelle a déjà travaillé Brian Young le créateur de Destin : la saga Winx est clairement une influence ici. Mais à vouloir ressembler à ce que l’on a déjà vu, la série passe un peu à côté de ce qui aurait pu être une bonne série fantastique pour ados. Tout n’est pas forcément à jeter dans cette adaptation mais elle va piocher tellement d’éléments que l’on a vu et revu ailleurs qu’elle a du mal à avoir sa propre dynamique et sa propre personnalité. D’autant plus que Destin : la saga Winx est loin du côté ultra pop de la série originale avec ses fées aux grands yeux et aux tenues qui brillent. C’était rose bonbon et c’était très bien comme ça. Ici on sent que Destin : la saga Winx veut ressembler à d’autres productions que Netflix a dans son catalogue afin d’en faire une série pour ados un peu plus adulte.
Fate: The Winx Saga s'attache au parcours initiatique de cinq fées fréquentant Alfea, pensionnat féerique situé dans l'Autre Monde. C'est là qu'elles doivent apprendre à maîtriser leurs pouvoirs magiques, tout en découvrant l'amour, en surmontant leurs rivalités et en affrontant les monstres qui menacent de les détruire.
En entremêlant Riverdale, Sabrina, Harry Potter ou encore Vampire Diaries, Destin : la saga Winx me rappelle beaucoup de séries des années 2010 produites pour ABC Family/Freeform. C’est ce qui fait probablement ce côté confortable où l’on peut regarder les six épisodes sans trop voir le temps passer. Même si le côté répétitif avec les inspirations dont Destin : la saga Winx prend le chemin, on peut s’amuser et s’attacher aux personnages. Je regrette tout de même l’absence des Prix, ce trio de vilaines sorcières qui combattaient les Winx dans la série animée. Beatrix est notre unique vilaine ici ce qui globalement fait là aussi le boulot demandé sans trop forcer non plus. J’ai aussi apprécie le fait que Destin : la saga Winx introduise des personnages qui permettent d’avoir une vision plus inclusive dans cet univers qui était peut-être trop rose par moment.
Mais en reprenant l’esthétique d’autres et des personnages parfois calqués sur des séries de sorcières comme Motherland: Fort Salem alors il faut vraiment creuser pour voir en Destin : la saga Winx quelque chose de mémorable. Il y a forcément pire et le casting est ici suffisamment sympathique pour s’attacher à eux mais je ne suis pas sûr que cette adaptation restera comme l’une des choses les plus mémorables de cette année. A vouloir noyer les séries dans un moule copié à l’infini, alors on perd l’intérêt de départ. En somme, on se retrouve avec une série correcte, aux effets spéciaux parfois un peu fauchés, qui trahit la série animée mais tente d’en faire quelque chose de plus adulte et surtout plus moderne. Avec l’arrêt des Nouvelles Aventures de Sabrina, Destin : la saga Winx est peut-être la série qui comblera ce manque à venir du genre.
Note : 5/10. En bref, honorable mais pas mémorable.
Disponible sur Netflix