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Sérieux malaise au Port de Douala : le GICAM, à la suite l’UCAM demande l’annulation des redevances illégales instituées par la RTC

Publié le 03 février 2021 par Tonton @supprimez

Depuis le 1er janvier 2021, les membres de l’Union Consignataires et Armateurs du Cameroun (UCAM), sont dans l’exaspération du fait de l’augmentation des tarifs portuaires décidés unilatéralement par les autorités du Port Autonome de Douala (PAD), en violation flagrante des dispositions en vigueur en la matière. Toute chose qui de facto impacte négativement sur l’attractivité de l’économie nationale.

Suite à leur désarroi, manifesté au travers d’une correspondance adressée au Directeur du Port Autonome de Douala Cyrus Ngo’o le 5 novembre 2020, le Président du Groupement Inter patronal du Cameroun (GICAM), Célestin Tawamba, est monté au créneau pour tirer la sonnette d’alarme. Il demande au DG du PAD, d’annuler purement et simplement ces mesures qui sont contre productives pour l’économie nationale.

Le plaidoyer du Président Tawamba qui suit est fort édifiant : « Ces augmentations et dysfonctionnements augmentent les coûts de passage au port de Douala et réduisent la compétitivité de nos entreprises. Ce faisant, ils impactent négativement la place du Cameroun dans le classement Doing business. Aussi, le GICAM souhaite-t-il attirer votre attention sur les menaces que cette situation engendre sur la volonté de tous les acteurs de réduire considérablement les délais et coûts de passage portuaire et de s’assurer du respect des conditions d’une saine concurrence… ».

Pour mémoire, le PAD à travers la RTC (la Régie du Terminal à Conteneur) a créé de nouvelles taxes qui n’existait pas au moment où le DIT (Douala International Terminal) était aux affaires. Il est à relever que cette filiale du consortium franco-danois Bolloré-Maersk, a assuré l’exploitation du Port à conteneur de Douala entre 2005 et 2019, sans anicroche avec les UCAM. Dès lors, on comprend l’amertume des transitaires qui ont entrepris d’observer un mouvement de grève en signe de contestation contre ces mesures qui constituent un frein à la compétitivité de l’économie camerounaise.

S’agissant des nouvelles taxes querellées, il faut souligner que les conteneurs ayant séjourné plus de 15 jours au port à conteneurs, sont frappés d’une amende pour encombrement hors taxes de 188 375 FCFA, et de 316 749 FCFA, respectivement pour les conteneurs de 20 pieds et de 40 pieds. À cela s’ajoute, une kyrielle de redevances dont celle dite de sécurité, qui coûte aussi bien aux opérateurs, ainsi qu’aux consommateurs.

L’instauration de ces taxes par le RIT est un véritable passage en force, une violation flagrante de loi, dans la mesure où, la procédure en vigueur qui prévoit que les nouveaux tarifs passent par le Comité Consultatif d’Orientation (CCO), pour discussion et avis avant transmission à l’autorité portuaire pour validation, a été bafoué.


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