Magazine Culture

Critiques Séries : Aftertaste. Saison 1. Pilot (Australie)

Publié le 05 février 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Aftertaste // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Le vilain personnage qui a du mal à gérer ses excès de colère c’est quelque chose qui a déjà été fait des centaines de fois à la télévision. Même Charlie Sheen en avait fait une sitcom douteuse (Anger Management). Pour autant, Matthew Bate (Shut Up Little Man) et Julie de Finale (Underbelly, Max et les maximonstres) parviennent à créer une série assez goûteuse sur ce fameux point de départ pourtant si basique. Peut-être bien que la cuisine joue un rôle très important dans l’appréciation que l’on peut faire d’Aftertaste mais les personnages sont suffisamment bien introduits pour que l’on ait envie d’aller plus loin. Le côté brut de décoffrage n’est pas sans faire écho par moment aux excès de colère de Gordon Ramzay mélangés à une dose d’humour qui semble avoir été inspirée de Ricky Gervais et peut-être que la référence est dans le titre (la dernière série de Ricky Gervais pour Netflix s’appelle AfterLife). Tout n’est pas spécialement drôle mais le but n’est clairement pas de nous faire rire dans toutes les scènes.

L’histoire de Easton West, un célèbre chef à la renommée internationale qui après une erreur retourne dans sa ville natale d’Adelaide Hills.

Aftertaste est là pour parler des excès de colère de son héros, de sa grossièreté mais c’est aussi une série qui cherche à creuser l’humanité d’Easton West qu’il y a derrière le raciste, sexiste, connard (oui on peut le dire). Le moment le plus intéressant de ce premier épisode est sa confrontation avec Ben Zhao, un jeune chef sino-australien qui a bien plus de succès que lui. Lorsqu’il lui dit « People are over the angry white guy shtick », il a raison. Les gens ne veulent pas voir la même chose mais être surpris. Le tour de manche pris avec la cuisine est intéressant car c’est une occasion de développer son héros sous la houlette d’un point de vue original. Si la série n’est pas parfaite et qu’elle a encore besoin de trouver son équilibre afin de délivrer quelque chose de passionnant, elle a de ma part le bénéfice du doute. C’est une satire plutôt inspirée qui creuse le problème de ces chefs qui se sont construits une image sur le fait d’être le gars blanc qui crie sur tout le monde.

La plus belle surprise d’Aftertaste vient probablement de Diana. Elle est pleine d’humour et de légèreté qui permet de contrebalancer avec la grossièreté du héros. Natalie Abbott est parfaite et méritera probablement une reconnaissance à l’issue de la série. Pour un premier rôle, elle se débrouille bien. Je ne sais pas à quoi m’attendre pour la suite si ce n’est que c’est ma tasse de thé si le style se rapproche (je l’espère) un peu plus de Ricky Gervais.

Note : 5/10. En bref, la satire est là, inspirée par moment et moins à d’autres. A voir sur la longueur.

Prochainement en France


Retour à La Une de Logo Paperblog