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Anxiogène

Publié le 08 février 2021 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Avant la pandémie, j’avais lu quelques articles intéressants qui soulignaient deux choses dans le monde des journaux radio et télé, des médias, de la presse.

La première n’est pas récente, c’est qu’on met surtout en avant les mauvaises nouvelles, les accidents, les tueries, les disparitions, etc. Sûrement pour flatter notre goût du voyeurisme plus que par un souci d’information, et plus encore, pour augmenter l’écoute et partant les tarifs publicitaires.

A ce propos, les tweets quotidiens de Trump étaient réellement anxiogènes (comme on dit beaucoup aujourd’hui) et cela s’est ajouté à toutes les autres catastrophes.

La seconde est l’omniprésence des chiffres, des statistiques, des classements et des pourcentages. C’était vrai avant la crise sanitaire. Ce l’est devenu d’une façon incroyable après. Qu’on sache l’avancée ou le recul d’une infection mondiale est normal, mais je ne peux m’empêcher de trouver dans cette comptabilité, par exemple morbide, un désir d’alimenter un spectacle (voir Guy Debord). On en arrive à suivre l’avancée de la pandémie ou son recul comme une compétition, voire une concurrence d’un état à l’autre, d’une partie de notre pays vis-à-vis des autres ! De plus, la façon dont on propose ces résultats est tellement détaillée, à l’unité près, qu’on ne peut que s’y perdre et en retirer un sentiment général de satisfaction ou d’angoisse.

Je vous livre ces deux réflexions en ne sachant pas qu’en faire, ce n’est qu’un constat, la confirmation magistrale de ce que j’avais lu il y a deux ou trois ans !

Sans doute faut-il apprendre à prendre de la distance, à se détacher du cours incessant des faits divers, à relativiser, à accepter et surtout trouver une façon personnelle de se protéger. Il faut bien que certains rassurent les autres !

La lecture, l’écriture sont des activités qui ont prouvé depuis des millénaires leur efficacité. Plus que jamais, c’est devenu (quel que soit le véhicule) une source de sérénité, de réflexion et – oserai-je le mot – de bonheur.

Anxiogène

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