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Critique Ciné : Sons of Philadelphia (2021)

Publié le 19 février 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Sons of Philadelphia // De Jérémie Guez. Avec Matthias Schoenaerts, Joel Kinnaman et Maska Monroe.

Jérémie Guez est un scénariste qui nous a offert pas mal de bonnes surprises ces dernières années (Tu ne tueras point, La terre et le sang) et qui est au scénario de Boîte Noire avec Pierre Niney à venir cette année au cinéma. Il retourne à la réalisation après l’excellent Tu ne tueras point (2018) mais malgré un tel casting et une histoire comme celle-ci, Sons of Philadelphia ne peut s’empêcher d’être un film ennuyeux aux personnages qui n’ont que peu de choses à faire pour nous surprendre. Les dialogues sont mornes et confus et tout fini comme un gâchis complet de talents. Matthias Schoenaerts est un acteur que j’aime beaucoup mais qui a l’air ici de se demander pourquoi il est dans ce film. Il en va de même pour Joel Kinnaman. Le scénario est tellement confus qu’il est parfois difficile de cerner tout de suite la relation entre les personnages et ce que ce film compte nous raconter tant le tout est introduit sans réel implication narrative. Je n’ai rien contre les polars lents mais Sons of Philadelphia n’arrive pas à faire quoi que ce soit de son univers de mafieux sensé être son point fort. Peut-être est-ce dû au fait que j’ai déjà vu tellement de films de mafieux que celui-ci ne m’a pas fait grande impression mais le problème va au delà du terrain déjà vu.

Philadelphie. Il y a trente ans, la famille de Michael a recueilli Peter à la mort de son père, dans des circonstances opaques. Aujourd’hui, Peter et Michael sont deux petits malfrats aux tempéraments opposés. L’un est aussi violent et exubérant que l’autre est taciturne. Quand Michael est désigné comme « gênant » par la mafia italienne », le passé trouble de la famille ressurgit…

Visuellement, Jérémie Guez ne fait rien d’exceptionnel non plus. On se contente jusqu’au bout d’un récit qui évolue sans être inspiré. Il filme tout ça sans donner l’impression de croire en ses personnages ce qui est un véritable problème. C’est donc plutôt le genre de récits que l’on pourrait retrouver dans un film de seconde zone de Netflix afin de remplir le catalogue mais pas un film que l’on aurait envie de voir au cinéma. Derrière tout ça se cache aussi un véritable ennui. L’histoire stagne et laisse ses personnages naviguer de scènes en scènes sans que l’on ait l’impression qu’ils aient quoi que ce soit de passionnant à nous raconter. En cochant toutes les cases du polar, Sons of Philadelphia peut séduire certains spectateurs qui ne connaissent pas forcément trop de films de mafieux mais j’ai rapidement perdu patience. De plus, l’issue du film rend parfois l’attente inutile. J’ai eu l’impression d’avoir perdu mon temps devant une histoire ennuyeuse et sans saveur où le casting n’a jamais vraiment l’occasion de montrer toute l’étendue de son talent. Cette mauvaise impression d’avoir vu un film de plus de trois heures où il ne se passe pas grand chose, quel échec !

Note : 3/10. En bref, j’adore les polars de mafieux mais celui-ci tient la palme du gâchis de talents.

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