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Le PBS, club de socios pour concurrencer le PSG.

Publié le 24 juillet 2008 par Benjphil
PBSLe Paris Banlieue Sud est une association à but non lucratif qui souhaite racheter un club francilien par le financement de socios afin d’établir un second club phare dans la région.
C’est un des arguments utilisé (fond de tiroir quand même) par les détracteurs du championnat de France : contrairement aux grandes capitales européennes, chez nous il n’y a qu’un club à Paris. Sous-entendu dans l’élite. Ce n’est pas faute d’avoir essayé mais le Matra Racing (et les 3 000 pèlerins qu’il drainait au Parc des Princes) n’est plus, tout comme l’Olympique Pantin. Le Stade Français s’est recentré sur le rugby. Le Paris FC galère quand même...
Paris, capitale de la France, lieu de nombreuses migrations. Une mixité exceptionnelle, quoiqu’un peu ghettoïque. Comment plaire à tout le monde ? Au-delà des résultats sportifs, le PSG n’a jamais vraiment pu conquérir le cœur de tous les Franciliens (pour les analphabètes, ce sont les habitants de la région Île-de-France), même dans les plus belles heures. Pas encore quadra, le PSG a régulièrement souffert d’une image d’équipe bling-bling, bourgeoise et élitiste. Quand on ne parle pas des de ses hordes de skinheads…
Pas étonnant de voir des initiatives apparaître. Et si Bernard Tapie et Luc Dayan (Entente Sannois Saint-Gratien) n’ont pas vraiment réussi, une bande de copains se lancent à l’abordage avec Paris Banlieue Sud, le PBS. Pour la modique somme de 30 euros, Julien, Rachid et Ramzi vous proposent de devenir membre fondateur du club. Oui, c’est le principe des socios des clubs Espagnols. Des supporters patrons du club, qui votent les résolutions du club, entérinent les comptes du club, élisent leurs dirigeants pour un mandat d'un certain nombre d'année (entre 3 et 5 pour éviter la volatilité de l'humeur). "Quand on regarde l'ïle de France, on ne peut pas dire que 12 millions de personnes s'y retrouvent. Même Michel Moulin trouvait que le PSG ça faisait  16è. On a besoin de clubs différents" raconte Julien Tinel, l'un des trois co-fondateur de PBS. 
Une ambition structurée conditionnée par le nombre de socios.
lt_957_180_144433_097381200_82123201131Sponsorisé par les socios, le Paris Banlieue Sud souhaite racheter un club (et ses structures) déjà existant. Avoir 5 000 socios serait un début, 10 000 serait mieux ! À 30 euros l’inscription cela offrirait une surface de 300 000 euros. À ce prix-là le projet convoite le rachat d’un des quatre clubs présélectionné parmi 12 autres étalés sur trois divisions : La Division d’Honneur (DH) avec l’US Lusitanos Saint-Maur, l’AS Orly, l’AS Choisy-le-Roi, l’US Palaiseau, l’AS Evry, l’US Fleury-Mérogis et le Mée Sports Football. Le Championnat de France Amateur 2 (CFA2) avec l’Arménienne Issy, le Sporting club de Malesherbes, l’UJA Alfortville, l’US Ivry et l’ES Viry-Chatillon. Enfin la CFA avec le Sénart Moissy et Sainte Geneviève Sports. Il s'agit d'une sélection semble-t-il intuitive qui ne veut pas dire que les clubs cités sont vendeurs. Le projet sportif est encore flou comme l'indique Julien Tinel : "Sans club, sans équipe, sans stade, on n'a rien dans les mains, ça ne serait pas honnête d'avoir déjà un projet sportif". En tout cas, la marche de manoeuvre est d'acquérir "le statut professionnel entre 2 et 4 ans, d'ici un délai sensiblement identique (forcément) et la Ligue 1 sous 8 ans". L'idée est ambitieuse, et le calendrier jouable suivant le point de départ (CFA2?). Ces clubs cités sont-ils intéressés ? "On connaît ces clubs, mais on a rien dans les mains, ce n'est pas opportun d'aller les voir".
Un manque cruel de visibilité...
Bouton_Inscription2À la fin juillet, le PBS compte une centaine de socios. C'est bien sûr insuffisant (en cas d'échec l'association loi 1901 s'engage à rembourser les 30 euros moins 5 euros de frais bancaires). Le buzz n'est pas encore là. Faut-il attendre une nouvelle crise au PSG pour cela ?
Tous bénévoles, les fondateurs de PBS font face au magma de l'information et de la théorie de l'"agendat setting" qui ne dicte pas ce qu'il faut penser, mais ce à quoi il faut penser. En Île de France, football = PSG. Il ne reste déjà que des micros miettes à Créteil ou à l'Entente SSG. Le recrutement des socios se fera avec le buzz, mais pas de buzz sans socios ! Il faudrait qu'une célébrité ou qu'un acteur du ballon rond se prenne d'amour pour l'initiative et apporte ainsi de la lumière à cette initiative qui se veut plus loin que simplement sportive. Car, Paris Banlieue Sud se veut un club citoyen, acteur dans sa zone géographique. L'association a pour but de valoriser la banlieue sud parisienne avec un travail d'accompagnement de la jeunesse et d'intégration par le sport. Julien Tinel réfute tout communautarisme, "juste parce que tout le monde ne peut-être satisfait par le PSG, peu importe les raisons". Après-tout pourquoi la banlieue n'aurai pas droit à son club ? Affaire à suivre.
Paris Banlieue Sud.

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