Magazine Société

Cameroun – Complexe sportif d’Olembe : Ngoh Ngoh sur la sellette !

Publié le 22 février 2021 par Tonton @supprimez

Le député de la nation, issu des rangs du social democratic front (Sdf) veut voir clair dans la réalisation de cette infrastructure ainsi que les modalités de financement et les mécanismes du remboursement des emprunts contractés à cet effet.

Au moment où, le peuple camerounais s’apprête à recevoir la Coupe d’Afrique des nations de football 2022, qui a dû glisser du fait de l’impréparation, car le Cameroun devrait organiser et abriter cette compétition, normalement en 2019, au moment où des footeux rongent leur frein dans la perspective de se délecter du plus grand tournoi africain réunissant les meilleures équipes du continent et ses stars planétaires, l’on est encore à épiloguer sur les travaux de finitions du Complexe sportif d’Olembe, lequel est programmé pour accueillir les matchs d’ouverture et de clôture de la 33eme édition de la Can Total 2022.

C’est qu’un décret du président de la République du Cameroun habilite le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) à signer une convention de crédit de l’ordre de 55milliards 166 millions893 mille111 Fcfa, avec la Standard Chartered bank et Bpi France Export, destiné à financer les travaux d’achèvement du Complexe sportif d’Olembe à Yaoundé, capitale politique du pays. Toutes choses qui laissent croire que ce projet, gigantesque, coûtera au trésor public camerounais, une rondelette somme totale de 218 milliards Fcfa. Suffisant pour faire sortir le député Jean Michel Nintcheu de ses gongs.

Surfacturation

Trois jours après la publication de ce décret, le président régional du Social democratic front (Sdf) pour le Littoral, par ailleurs, élu de la circonscription du Wouri Est, a adressé une correspondance a ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr), le bien nommé, Ferdinand Ngoh Ngoh, président de la Task Force de la Can 2022. Pour Jean Michel Nintcheu, «le niveau stratosphérique du montant de cette convention de crédit, laisse perplexe en même temps qu’il est potentiellement porteur de forts soupçons de surfacturation, quand on sait qu’il est mentionné dans ce décret que le financement porte sur le projet d’achèvement des travaux du Complexe sportif d’Olembe».

Là où le bât blesse, le ministre des Sports et de l’éducation physique au terme d’une visite d’inspection des chantiers de la Can en septembre 2020, avait déclaré que les travaux dudit Complexe sont pratiquement achevés et qu’il ne restait que quelques retouches à la tribune présidentielle et la pose du tartan sur la piste d’athlétisme. Narcisse Mouéllé Kombi avait, en outre, précisé que cette infrastructure de sport, allait être livrée au plus tard, fin octobre 2020. Les retouches et la pose du tartan coûtent-elles la bagatelle somme de 55 milliards Fcfa ? Pourquoi le chantier n’est-il pas livré à date surtout que rendu en février, on en est encore à parler de la captation des financements destinés audit projet ? Selon toute vraisemblance, ce sont ces lancinantes questions qui ont motivé le député de la nation qui exige des comptes à Ferdinand Ngoh Ngoh.

Action gouvernementale

Dans ce droit fil, Jean Michel Nintcheu veut avoir du président de la Task Force Can 2022, «un descriptif exhaustif, des travaux jusqu’ici réalisés ou en cours de réalisation sur ce complexe sportif». Bien plus, pour sa gouverne, le député attend du Sg/Pr des informations de première main sur «les lignes budgétaires subséquentes sur lesquelles les fonds ont été prélevés pour les travaux sur le site ainsi que le compte d’emploi des dépenses effectuées avant la signature du décret n°2021/100 du président de la République relatif à la convention du crédit avec les partenaires suscités».

En dernier ressort, le député dans son rôle de contrôle de l’action du gouvernement a soif de connaître «les modalités de financement de ce complexe et les mécanismes de remboursement des différents emprunts contractés par l’Etat du Cameroun auprès des bailleurs de fonds au nom du peuple camerounais». Au regard des enjeux, par souci de transparence qu’exigent les principes élémentaires d’une gouvernance saine, il incombe au Sg/Pr interpellé à plus d’un titre, d’éclairer la lanterne de l’opinion publique et singulièrement du député de la nation, en plein dans sa mission de contrôle de l’action gouvernementale.

ALAIN NJIPOU


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tonton Voir son profil
Voir son blog

Magazine