Virée en Beauce

 à G.

Bonnie chez Greg et le White Rabbit au second plan

Voilà. This is the endMaintenon, Epernon, Rambouillet, Versailles. Paris !Dans un champ j'ai cru voir une pierre dressée, c'était un faucon immobile qui devait attendre l'ouverture de la cantine. Un peu plus loin des corbeaux ou des corneilles pas très loin du Gué de Longroi se servaient en graines dans un autre champ. 16° un joli ciel, la pression du vent sur le buste, une tranche de vie avec Bonnie ronronnant à 2500 RPM heureuse d'avoir revu ses copinesJ'ai vu "Porte d'Auteuil", je suis sorti devant Roland Garros côté court Philippe Chatrier et j'ai fait quelques pas devant l’église d’Auteuil pour profiter de la douceur de Paris laissant sur le parvis Bonnie qui m'avait vidé les reins lors de la chevauchée en vallée de Chevreuse. Elle reprenait son souffle et je déambulais sur les dalles du square, le fessier meurtri. L'air était suave, la météo complice, il restait quelques minutes à la liberté d'avant le couvre-feu.J’ai traversé la Seine grâce au pont Mirabeau vers Javel. J’avais encore du temps. Il s’en fallut de peu pour je tourne vers d’autres douceurs sinueuses via Grenelle mais j’ai préféré la ligne droite Convention/ Vouillé/ Alésia pour rentrer à la niche avec 5 minutes de transgression.Un vrai rebelle !
Mais plus tôt dans la journée

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Il y avait quelques motos vintages tranquilloux ce dimanche sur cette route du pays plat, en Beauce.

Puis la route a commencé à tortiller du croupion : des S !!!

Comme Michel avait donné le tempo, ce fût Twist again et on a pu travailler les grands obliques déhanchant un coup à droite, un coup à gauche sur un filet de gaz entre Courville et Chartres histoire de bouffer un peu de caoutchouc sur les flancs des gommards.

Une route innocente, sans repère dans un paysage horizontal. Février, le monde végétal n’a pas eu le temps de s’exprimer, la bande de bitume est au niveau des champs glabres, pas d'herbes, pas d’arbres, ni de poteaux électriques, que des potos électrisés, sans les repères verticaux qui permettent habituellement d’estimer le rayon d’un virage.

Mais derrière le White Rabbit, les yeux fixés sur son indicateur de stop qui ne s’allumera pas on est bien, assis sur une fronde qui nous propulse d’un coup de poignet droit : je coupe, ça plante, j’ouvre, ça gicle ! D’un virage à l’autre on devient des suppositoires à camion, mais la route est libre et c’est bon de suivre le lapin blanc!

Plus tôt j’avais frôlé l’incident diplomatique dans une tentative de chambrage de Sébastien ignorant que j’étais en face de l’incarnation de Mert Lawill ou de la réincarnation de Carl Rayborn. Il a esquivé avec élégance et je n’ai pas eu le temps d’évoquer les soucis de refroidissement du cylindre arrière sur sa prépa The Lucky Cat Garage la "Luck/Love ". Ce magicien est capable d’alléger un morceau de fonte ( c’est vrai quoi : une meule c’est un petit bidon, un moteur entre deux roues et basta quand les autres ont la clim et l’auto radio sur leurs bécanes) et de tirer une écurie de course d’un gros Bi américain atmosphérique alors, le refroidissement le temps d’un run du cylindre AR qui va prendre l’air de coté puisque l’engin va tourner en travers, incliné à 65° sur un anneau de terre en dérive des deux roues, on s’en tape.

J’ai touché aussi la barbichette de Gene Vincent/Jean Michel tout de cuir vêtu presque aussi beau que sa Truxthon et serré la main de Franckie les bons tuyaux mais pas celle de Pierre qui devait être dans le cambouis ce matin.

Bref comme d’hab, c’était chouette et la barbichette, ça porte bonheur!

Spicheul Thanks à Greg the boss!