Quand j'étais gamin au collège, l'éducation physique était très élémentaire, pour ne pas dire grossière. Je me souviens de trois choses que nous devions faire: courir, sauter en hauteur et grimper à la corde.
C’étaient là les tests qui déterminaient l'aptitude ou l’incapacité d'un jeune aux sports. Je ne pouvais pas courir parce que j'avais des points de coté et je n’arrivais pas sauter en hauteur ou grimper à la corde parce que mes efforts n'étaient pas coordonnés et personne, parmi mes professeurs, n'avait l'imagination de me montrer ce qui n’allait pas pour me corriger.Ces échecs m’avaient irrémédiablement qualifié d'incompétent et m’avaient tellement humilié que j'en suis venu à détester l'éducation physique et à me considérer comme un échec total en sport.
Parlez d’une très mauvaise image de soi que mes profs de gym avait fait de leur mieux pour m’en convaincre sans même essayer de m’expliquer ce qui n’allait pas, et de faire l’effort de me guider.
Ce n'est que lorsque j'étais au lycée qu'un beau jour, nous sommes allés gravir une colline qui s’appelait le Mont Chevran, au dessus de Cluses, en Haute-Savoie, où presque miraculeusement, comme j'avais enfin retrouvé mon élément naturel montagnard, j'étais arrivé le tout premier de ma classe au sommet.
J'ai finalement rompu cette malédiction d’être une cloche et cela m’a finalement ouvert les portes d’un reste de vie des plus actifs.