Grâce à une campagne de longue haleine menée par Greenpeace et d’autres organisations il y a quelques années, on a le choix aujourd’hui de consommer ou non des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Cela a été rendu possible grâce à l’étiquetage obligatoire de la présence d’OGM dans les aliments commercialisés mais les lobbies de l’agro-chimie et des semenciers continuent à faire pression pour qu’on ne puisse plus choisir...
Les lobbies de l’agro-chimie et des semenciers veulent maintenant que les OGM produits via les nouvelles technologies des NBT (new breeding techniques, en anglais), échappent à la réglementation et donc à l’étiquetage obligatoire et aux contrôles préalables à leur commercialisation en Europe.
Les NBT permettent de produire plusieurs types d’effets :
- l’inactivation d’un gène
- la modification d’un gène
- l’insertion d’un gène
L’impact des organismes produits par des NBT sur l'environnement et la santé est largement méconnu. Cultiver et disséminer dans la nature des plantes génétiquement modifiées dont on ne peut pas anticiper les effets menace la biodiversité et la pérennité de notre agriculture, en plus d'en favoriser l'industrialisation.
Il n’y a aucune raison valable justifiant que ces organismes génétiquement modifiés échappent à la réglementation européenne en vigueur sur les OGM. Pourtant, le ministre français de l’Agriculture a récemment pris position en faveur des NBT. Il ouvre ainsi la porte à une réglementation différenciée pour les organismes produits par des NBT, amenuisant l’obligation de traçabilité et les contrôles exigés aujourd’hui en Europe.
C'est pourquoi une nouvelle initiative est lancée à l'initiative du collectif Objectif ZERO OGM et signée par les organisations suivantes :
Objectif Zéro OGM, Agir pour l’Environnement, Les Amis de la Confédération Paysanne, Les Amis de la Terre, ASPRO-PNPP, Bio Consom’acteurs, Collectif anti-OGM 66, Collectif Les pieds dans le plat, Combat Monsanto, Comité de Soutien aux Faucheurs Volontaires 31, Comité de Soutien aux Faucheurs Volontaires 49, Comité de soutien aux faucheurs de Pithiviers, La Confédération Paysanne, Faucheurs Volontaires d’OGM, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), Générations Futures, Greenpeace France, Intelligence Verte, Loiret sans OGM, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, Nature & Progrès, OGM Dangers, Réseau Semences Paysannes, Sciences Citoyennes, l’Union Nationale de l’Apiculture Française,Vigilance OG2M, Vigilance OGM et Pesticides 16, Vigilance OGM 33, Vigilance OGM 36.:...
Monsieur le Premier ministre,
Madame la Ministre de la Transition écologique,
Monsieur le Ministre de l’Agriculture,
Depuis plusieurs années, les lobbies des semenciers et de l’agro-chimie font pression pour que les organismes génétiquement modifiés (OGM) produits par de nouvelles techniques de modification (New Breeding Techniques, NBT), échappent au cadre réglementaire en vigueur sur les OGM.
Or ces nouveaux OGM comportent des risques similaires aux OGM produits via la transgénèse, technique de modification génétique précédemment utilisée : leur impact environnemental et sanitaire est méconnu, et les plantes ainsi modifiées sont susceptibles d’être disséminées de manière incontrôlée dans la nature.
Le fait de cultiver et disséminer dans la nature des plantes génétiquement modifiées dont on ne peut donc pas anticiper les effets menace la biodiversité et la pérennité de notre agriculture, en plus d'en favoriser l'industrialisation.
Il n’y a aucune raison pour que les organismes produits via des NBT échappent à la réglementation en vigueur. Cette réglementation essentielle met en place un contrôle strict des autorisations de culture et de commercialisation des OGM. Elle rend par ailleurs obligatoire un étiquetage faisant mention de la présence d’ingrédients OGM dans les aliments commercialisés.
Je vous demande de garantir aux Françaises et aux Français le droit de manger et de cultiver sans OGM
C’est pourquoi je demande au gouvernement de publier dès que possible le décret et les arrêtés correspondant aux injonctions du Conseil d’État (arrêt du 7 février 2020) concernant les OGM issus de mutagenèse ainsi que les Variétés rendues tolérantes aux herbicides.
Le gouvernement français a soumis au Haut Conseil des Biotechnologie, à la Commission européenne et aux États membres de l’Union européenne un projet de décret établissant la liste des techniques de mutagenèse exemptées de l’application de la réglementation européenne (dans laquelle ne figure évidemment aucune des nouvelles techniques de modification génétique, dites « NBT ») et un projet d’arrêté établissant la liste des variétés de colza OGM n’ayant pas respecté cette réglementation. Selon l’arrêt du Conseil d’État du 7 février 2020, le décret devait être publié au plus tard le 9 août 2020 et les arrêtés le 9 novembre 2020. À ce jour, le gouvernement ne les a toujours pas publiés.
Signer la pétitionICI
Photo Creative Commons
Lire toutes les infos du blog : > Les 25 derniers articles> Tous les articles