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Cameroun : La sœur de Niat fait main basse sur un immeuble à Douala

Publié le 01 mars 2021 par Tonton @supprimez

En dépit d’une décision de justice rendue qui la condamne à un an d’emprisonnement ferme non sans ordonner son déguerpissement immédiat à ses propres frais, dame Elise Niat, la petite sœur du président du Senat continue d’exploiter illégalement un immeuble urbain bâti sis à Bonapriso, objet du titre foncier No 39482/W appartenant à la succession Nfomen Samuel.

C’est une histoire d’atteinte à la propriété foncière qui, comme d’autres encore, défraie la chronique. Elle est d’autant plus rocambolesque tant dame Niat Elise, la sœur du président du Sénat, se trouve être sur le banc des accusés. Elle qui avait été citée d’avoir à se trouver et comparaître le 28 mai 2020 par devant le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo statuant en matière correctionnelle pour y être entendu sur l’infraction d’atteinte à la propriété foncière, faits prévus et réprimés par les articles 74 du code pénal et de la loi du 14 juillet 1980.

Ce jour en effet, les victimes ont comparu. Bien que citée à comparaître, dame Niat brillera par son absence. Selon Hugues Merlin Djoukoue Nfomen et Xavière Mylène Nfomen, ayants droits de feu Nfomen Samuel dont la succession comporte entre autre un immeuble urbain bâti sis à Bonapriso, objet du titre foncier No 39482/W, à la suite de manœuvres pour le moins illégales, dame Niat Elise avait réussi à faire muter à son profil ledit titre foncier. Sur notre requête, confient-ils comme pour éclairer la lanterne des uns et des autres, le ministre des domaines du cadastre et des affaires foncière a pris un arrêté annulant la mutation qui avait été opérée au profil de dame Niat Elise. « Cet arrêté et un certificat de propriété postérieur à la rétrocession de l’immeuble aux ayants droits de feu Nfomen Samuel ont été notifiés à dame Niat Elise par exploit d’huissier de justice le 6 avril 2018. Au mépris de cette notification, elle continue effrontément à exploiter l’immeuble qu’elle sait pourtant ne plus lui appartenir».

Mandat d’incarcération

« C’est ainsi que courant août 2018, se faisant passer pour le propriétaire de l’immeuble litigieux elle l’a donné en location au consulat général du Tchad et perçoit les loyers sans la moindre crainte. Le fait pour elle de ne pas se présenter au tribunal s’assimile à un manque d’arguments à opposer aux prétentions des ayants-droits qui ont bel et bien versé au dossier de procédure à la fois une copie certifiée conforme du titre foncier de propriété No 002360/Y.10/Mindcaf/5/P/550 délivré le 6 octobre 2020 par le conservateur foncier du Wouri. Des pièces qui attestent que l’immeuble est bel et bien la propriété des ayants droits de feu Nfomen Samuel », constate le tribunal. Qui après avoir tenu note de tout, après en avoir délibéré conformément à la loi a condamné dame Elise Niat à un an d’emprisonnement et à 200.000 Fcfa d’amende. Aussi a-t-il décerné mandat d’arrêt contre elle pour l’exécution de la peine d’emprisonnement et mandat d’incarcération pour le recouvrement de la somme de 1.595.650 Fcfa.

Depuis lors, rien n’y est fait. Sur le terrain, des agents d’une société de gardiennage, payés par les soins d’Elise Niat continuent d’empêcher les ayants droits de la succession feu Samuel Nformen de jouir de leur bien. « Usant de sa proximité d’avec le président du Senat, elle use et abuse des trafics d’influence chaque fois qu’elle est interpellée », se plaint l’accusation. Joint par nos soins alors que nous allions sous presse, une source au sein du conseil de la mise en cause n’a pas daigné se prononcer sur l’affaire. « Nous ne voulons pas parler à la presse », a-t-il balancé laconiquement.


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