Fear of Rain // De Castille Landon. Avec Katherine Heigl, Madison Iseman et Harry Connick Jr.
Une adolescente schizophrène pense que sa voisine a kidnappé une jeune fille. Se joue alors un jeu hitchcockien assez peu inspiré. Disons qu’une fois passé les prémices de cette histoire, Fear of Rain devient ennuyeux. Le film ne tient pas vraiment la route jusqu’au bout malgré le fait que ce film est un piège à spectateur. Malgré un scénario parfois pas toujours brillant, il donne envie d’en voir plus car on ne sait pas si c’est réel ou bien si elle imagine tout ce qu’elle voit. Castille Landon (Apple of my Eye) se retrouve donc derrière la caméra sans offrir de véritable ambition en dehors de quelques jolis plans sympathiques lorsque l’on entre dans la maison de la voisine. J’aurais peut-être apprécié que le scénario explore un peu plus l’histoire de la voisine plutôt que d’en faire un accessoire narratif peu passionnant. Il y a aussi peu de nuance dans ce portrait d’une maladie mentale. Fear of Rain se contente de réciter ce que l’on aurait pu apprendre de la schizophrénie dans une page Wikipédia. D’une certaine façon, ce qui fonctionne le plus ici c’est le doute que le spectateur a sur la perception de la réalité par Rain. En dehors de tout ça, le film manque cruellement de surprises et se contente de réciter les éléments les plus classiques du genre.
Une personne atteinte de schizophrénie expérimente de terrifiantes hallucinations et suspecte que sa voisine ait enlevé un enfant. La seule personne qui la croit s'appelle Caleb, et elle n'est même pas certaine qu'il existe.
Fear of Rain a de bonnes intentions et certaines révélations font mouche (notamment le fait que sa mère incarnée par Katherine Heigl est décédée il y a trois ans) mais au delà de toutes les promesses qu’une telle histoire peut faire, cela ressemble bien plus à un téléfilm Hallmark Channel parfois qu’à un film qui a la mesure de ses ambitions. Autour de la schizophrénie de notre héroïne, je dois avouer que Fear of Rain se contredit souvent, laissant planer des doutes sans réellement répondre de façon intelligente et efficace par la suite. Le suspense est quant à lui médiocre mais peut faire le job parfois lorsque les jump scares font leur apparition. Les dialogues sont quant à eux très génériques et donnent l’impression d’être forcés, sans réelle envie de nous faire palpiter. Si vous avez envie d’un film pour combler une soirée de couvre-feu assez ennuyeuse, Fear of Rain peut remplir une partie de celle-ci sans pour autant avoir toutes les intentions intéressantes de cette histoire. Reste le casting, plutôt solide, qui permet de rester alerte.
Note : 4.5/10. En bref, un thriller hitchcockien qui manque parfois de hauteur dans ses ambitions.
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