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Le vivant se doit au vivant

Publié le 04 mars 2021 par Eric Acouphene

Le vivant se doit au vivant
Le vivant se doit au vivant

Pas à un absolu sec

En tête à tête avec lui même

Pas à un Dieu à notre image , 

Vengeur ou complaisant

Version dure ou version molle

Le vivant se doit au vivant

C’est au vivant que le vivant rend compte

Et, ce faisant, 

Honore la source du vivant

Source qui ne s’accomplit qu’en son courant 

Serpentant tout du long 

De l’improbable vallée du vivant


Le vivant se doit au vivant

23 février (anniversaire de Gilles farcet), jour de la Saint Lazare, à Angles ...
SAINT LAZARE
Je ne sais pas pourquoi Le Christ a ressuscité LazareTout simplement peut êtreParce qu’il était son amiEt que le savoir mort l’avait fait pleurerEt même, nous dit l’Ecriture, « frémir en son esprit »Toujours est il qu’aujourd’hui, Jour de la Saint LazareJe me réveille encore une foisAyant dorénavantAvancé dans la soixantaineJe me réveille dans la maison mêmeOu se réveillèrent et moururent mes ancêtresJe me recueille dans la pièce même Où dormaient mon père et ma mèreÀ quelques mètres du petit cabinet Ou je passais mes nuits enfantsTout impatient de jeux et de liberté estivaleToutes ces décennies plus tardMe voici maître de cette maisonToujours consacrée à un patient labeurComme autrefois emplie de travailleurs vouésÀ la broderie de trames subtiles, désormais invisibles Les jours d’Angles demeurent Leur nature a muté, voilà tout Et mon épouse et moi œuvrons À cette entreprise familialeJ’imagine Lazare ôtant ses bandelettesEt je me dis que sans douteIl vécut encoreOn ne sait combien de tempsMais il vécut encoreRevenu des morts pour servir Témoigner de la vie et de la vérité Qu’il avait contempléeEn témoigner jusqu’à fermer les yeuxPour cette fois ne plus les ouvrir , Du moins ses yeux de chairJe médite ces choses en mon cœurJe commence à vaquer à l’ordinaire de ma journéeAu fil de laquelle cependant je reçois les témoignages De ceux qui me veulent du bien, de près ou de loin Et je me dis que décidément Je suis béni de servir De ressusciter chaque matin et chaque instantNon plus pour mon seul moi de pauvre créature impuissanteMais pour tant bien que mal être utile, Gros maroufle que je suisÀ qui il fut donné de cohabiter avec la lumière, pleine de grâce et de vérité(texte extrait de Face Contre Terre, éditions Le Clos Jouve)
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