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Un café face à la mer ou les deux daurades rescapées

Publié le 04 mars 2021 par Desfraises

Un café face à la mer ou les deux daurades rescapées

Vue depuis la Corniche JFK, au fond l'archipel du Frioul, à droite l'Anse de la Fausse Monnaie - cliquez sur l'image panoramique pour l'agrandir
© votre serviteur 


Où se retrouver quand les troquets sont fermés ? En novembre, Claire et moi nous posions sur un banc public place Sébastopol à deviser littérature et actualités. Aujourd'hui, nous nous donnons rendez-vous sur un banc, de pierre, cette fois-ci. Mais face à la mer, Anse d'Oriol sur la fameuse route de la Corniche où cohabitent bon an, mal an, voitures, vélos, coureurs et promeneurs. Avant, nous aurions investi une table en terrasse, à savourer un plat du jour arrosé d'un verre de vin au Sunset. Il faut désormais déjouer le sort pour réinventer la convivialité en un temps où règnent masques et sociopathie. Le soleil est encore trop timide pour improviser un pique-nique. Comme nous ignorions si le café du coin pourvoyait les boissons à emporter, Claire a prévu une Thermos de café et moi les tasses, le sucre et les agitateurs. 14 heures, nous chaussons nos lunettes de soleil, et nous perdons dans la contemplation de la mer étale.  
Un café face à la mer ou les deux daurades rescapées

Nous trinquons aux conversations improvisées sur un banc face à la belle Bleue. Nous parlons de l'utilité de passer le permis bateau pour attendre quinze ans pour décrocher un emplacement, d'une voile au nom à coucher sous les ponts, d'amis expatriés en Birmanie pour qui Claire s'inquiète à juste titre. Elle me raconte les deux daurades encore frétillantes qu'elle a achetées au marché aux poissons sur le Vieux-Port pour les rendre à la mer. La tête de la poissonnière ! Gageons qu'elles n'étaient pas trop amochées par l'hameçon et ont continué leur vie de daurades marseillaises. 
Un café face à la mer ou les deux daurades rescapées

Avant d'enfourcher mon vélo parisien, j'attends le 83 qui conduira mon amie jusqu'au Vieux-Port. Nous bavons d'envie devant les glaces artisanales proposées par le Glacier de la Corniche. Une mission pour la prochaine expédition Anse d'Oriol : choisir parmi les 75 parfums bios (vantés par une pancarte plus à jour). Mais il est temps de rentrer car Monsieur Déconfinement-Raté va parler pour ne rien dire, encore. 
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