Un Prince à New York 2 // De Craig Brewer. Avec Eddie Murphy, Arsenio Hall et Jermaine Fowler.
Un Prince à New York premier du nom reste pour moi un film culte et surtout l’un des meilleurs avec Eddie Murphy. L’idée de retrouver Akeem dans de nouvelles aventures n’était pas forcément mauvaise surtout qu’en 33 ans les choses ont bien changé. On peut notamment parler du virage pris par le scénario afin de mettre en valeur les femmes et leur place dans la société. C’était d’ailleurs une expérience parfaite pour montrer à quel point Eddie Murphy sait travailler ses personnages, faisant écho par la même occasion à ses années dans le Saturday Night Live. Avec la fin du premier volet, je ne suis pas sûr qu’une suite était nécessaire (et Coming 2 America ne confirme malheureusement). Pour bousculer un peu l’histoire ce n’est pas Akeem qui retourne à New York pour trouver l’amour mais son fils qui va trouver celle qu’il aime, loin de cette prison dorée où l’amour n’a plus sa place. Pendant presque deux heures j’ai trouvé le temps long en dehors de la nostalgie dont le film veut nous faire profiter. Les références sont multiples et au fond, Un Prince à New York 2 tente de suivre les pas du premier mais dans sa structure cela ne colle pas vraiment.
Dans le luxuriant et pays royal du Zamunda, le nouveau roi Akeem et son fidèle confident Semmi se lancent dans une toute nouvelle aventure comique à travers le monde, en partant de leur grande nation africaine jusqu’au quartier du Queens, à New York - où tout a commencé.
Puisque Akeem n’a pas de fils, il en a un dans le Queens appelé Lavelle dont l’histoire répète clairement celle du premier film en partie. On se retrouve donc dans une sorte de répétition de Un Prince à New York mais sans tout ce qui faisait la fraicheur du premier volet. En dehors de gags resucées et pour certains réussis car ce qui fonctionne le mieux avec Eddie Murphy a toujours été sa capacité à se muer en d’autres personnages dans ses propres films. Il le fait avec brio (bien qu’à certains moments le gimmick est presque épuisé). Craig Brewer (Dolemite is my Name) fait sa sauce mais ne parvient pas à faire briller quoi que ce soit. Disons que le scénario est très inégal et le réalisateur ne parvient pas à faire oublier certains trous d’air problématique. Un Prince à New York 2 veut clairement faire écho au premier volet. Il veut tellement le faire que cela peut parfois devenir lassant. C’est donc moins original et l’on a envie de voir ce que cette suite a réellement de plus à apporter au premier film. Peu de lignes de dialogues sont remarquables ici et les personnages secondaires vites oubliés (sauf certains qui ont l’occasion de briller comme Leslie Jones).
Je ne sais pas si Un Prince à New York 2 mérite vraiment le coup d’oeil en dehors de ce besoin que l’on peut avoir pour la nostalgie. Car la nostalgie est là mais Eddie Murphy est un brin rouillé. En dehors de ses personnages grimés, il ne fait rien de nouveau et s’enferme ainsi dans une certaine forme de redondance. Dommage.
Note : 4/10. En bref, tout n’est pas à jeter mais Un Prince à New York 2 a du mal à tenir les promesses alors qu’il n’a de cesse de répéter tout ce que le premier film a déjà fait en beaucoup mieux.
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