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Au fil de l’actualité…Ali Boumendjel « suicidé » par les parachutistes

Publié le 06 mars 2021 par Particommuniste34200

Suite : Suivant aux préconisations du rapport Stora, l’Elysée reconnait que l’avocat, militant nationaliste a bien été assassiné par l’armée française à Alger le 23 mars 1957.

Il aura fallu 64 ans…………

Pourtant à l’époque la nouvelle de sa mort provoque une onde de choc.

Boumendjel n’est ni un poseur de bombes, ni un « fellagha » : son sort émeut, on le compare à Brosselette, à Estienne d’Orves. Les milieux universitaires se mobilisent ; son nom résonne dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. René Capitant, ancien ministre du Général de Gaulle et professeur à la faculté de droits de Paris dont il fut étudiant, suspend ses cours en signe de protestation.

L’affaire Boumendjel marque un tournant. Une semaine après cet assassinat, l’écrivain et résistant Vercors renvoie sa légion d’honneur au président René Coty, avec ces mots : « Ce n’est plus d’honneur que mon pays se couvre mais d’opprobre ». Les exactions ont pris une telle ampleur qu’elles soulèvent les cœurs jusque dans les milieux officiels.

Le général Jacques Paris de la Bollardière demande à être relevé de son commandement. A la même période, après de vains efforts pour empêcher la liquidation physique des détenus, le secrétaire général de la préfecture d’Alger, Paul Teitgen, annonce sa démission. Ancien résistant, torturé par la Gestapo, déporté sous l’occupation nazie, il dénonce « une systématisation de la torture que l’on ne craint plus de justifier ».

Couverts par le ministre résidant, Robert Lacoste, sûrs de leurs appuis à Paris, les militaires, qui disposent depuis le 7 janvier 1957 de tous les pouvoirs de police, font régner la terreur à Alger.

Dans la fureur de leurs opérations de « pacification », plus de 3 000 personnes « disparaitront » en quelques mois. Dans le silence, sans laisser de trace.

Section PCF de Sète


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