Le 25 février dernier, le gouvernement a autorisé l’utilisation d’un nouveau traitement contre le Covid-19, à base d’anticorps monoclonaux, le Bamlanivimab. Ceci alors que les infectiologues s’y opposaient catégoriquement ! Un article de Santé et Confinement.
Un médicament à place du vaccin ?
Chers amis,
Le 25 février dernier, le gouvernement a autorisé l’utilisation d’un nouveau traitement contre le Covid-19, à base d’anticorps monoclonaux, le Bamlanivimab.
Ceci alors que les infectiologues s’y opposaient catégoriquement !
Ont-ils eu raison de tirer la sonnette d’alarme ?
C’est ce que nous allons voir…
« Anticorps monoclonaux », c’est quoi ?
Ce nom futuriste désigne de nouveaux traitements contre le Covid-19.
Il s’agit d’anticorps fabriqués en laboratoire spécifiquement contre le SARS-CoV-2. Ils ont pour objectif de bloquer la fameuse protéine Spike du virus pour l’empêcher de s’accrocher aux cellules cibles et de les infecter.
Plusieurs de ces traitements sont en phase de test en ce moment
De façon très étonnante, le médicament que les pouvoirs publics ont choisi d'autoriser en premier, le Bamlanivimab donc, est celui qui pose le plus de questions.
Beaucoup d’incohérences
1ʳᵉ incohérence
Ce médicament n’est pas efficace en prévention. Il vise à empêcher de développer une forme grave de la maladie. Il est réservé exclusivement aux plus de 80 ans, et aux personnes immunodéprimées. Son but annoncé est principalement de permettre de désengorger les hôpitaux.
Mais en fait il doit être prescrit par un médecin hospitalier, administré en intraveineuse dans un environnement hospitalier, pendant 5 jours… Donc ça ne désengorge pas du tout les hôpitaux !
2ᵉ incohérence
L’avantage de ce médicament est de permettre d’éliminer les souches du virus sensibles aux anticorps de synthèse. Génial, non ?
À vrai dire, pas vraiment… Car en éliminant les souches de virus sensibles aux anticorps, le traitement laisserait le champ libre aux souches résistantes, comme celles des variants africains ou brésiliens. C’est ce qu’a conclu une enquête de la Direction Générale de la Santé (DGS).
3ᵉ incohérence
Pour l’heure, deux études ont été publiées sur ces anticorps monoclonaux dans des revues sérieuses : une première dans le NEJM en janvier 2021 et une deuxième dans le JAMA[4] en février 2021.
Problème : il ne s’agit que d’essais de phase 2, qui visent à évaluer si le traitement a été correctement conçu et réalisé. Ils ne statuent pas sur son intérêt et sur la balance bénéfice / risque. Pour ça il faudra attendre les essais de phase 3.
En résumé
Ce traitement est donc :
- Réservé aux patients les plus à risque de développer une forme grave ;
- Il n’a pas encore prouvé son efficacité ;
- Il ne permet pas de désengorger les hôpitaux.
- Sans parler de son prix… car celui-ci coûte très cher : il faut compter environ 1000 à 2000 euros la dose.
D’autres traitements aux anticorps monoclonaux sont attendus pour la mi-mars. Ils seront un peu différents et combineront deux anticorps monoclonaux.
Les + : Ils auraient l'avantage de moins faciliter l'émergence de variants, mais aussi de présenter des preuves d'efficacité un peu plus solides que le Bamlanivimab.
Les - : ils seront toujours réservés aux personnes présentant des formes graves de la maladie, et ne sont pas destinés à être utilisés en prévention, donc ils ne renforcent pas l’immunité collective.
Un poil absurde
Cet emballement du Gouvernement autour des anticorps monoclonaux paraît un peu absurde quand on a sous la main et à moindre coût une solution qui a fait ses preuves pour lutter contre le Covid-19, à la fois en prévention… et en traitement !
Il s’agit de la vitamine D.
Une accumulation d’études sérieuses montrent en effet que :
Des taux insuffisants de vitamine D augmentent directement votre risque d’être infecté et de mourir du virus ;
Dans le sens inverse, les malades du Covid sont presque 2 fois plus carencés en vitamine D que la moyenne de la population.
Et la vitamine D a d’autres avantages. Elle :
- renforce votre immunité
- aide à neutraliser les autres virus : rhume, grippe etc
- limite la douleur
- prévient le risque de chute chez les personnes âgées en renforçant leurs os
- protège votre cœur et diminue l’hypertension
- diminue les risques de dépression
- renforce vos capacités mentales
N.D.L.R
Je rappelle que tout au long de cette crise le gouvernement a interdit tous les médicaments (dont l’hydroxychloroquine) sauf deux, à ce jour :
Le Remdesivir : finalement retiré car déclaré toxique par l’O.M.S et maintenant le Bamlanivimab, avec les critiques qui précèdent.
La société qui fabrique ce médicament : Eli Lilly & Co n'a pourtant pas bonne presse, car elle a fait l'objet de multiples controverses, y compris celle-ci :
« Une décision du directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en date du 6 juillet 2009 et publiée au Journal Officiel le 23 octobre 2009 interdit la présentation aux médecins par les laboratoires Eli Lilly de certains documents promotionnels sur Alimta présentant des études cliniques de façon non objective. »
Le lien vers l'article Wikipedia sur ce laboratoire
Décidément, Macron et son équipe de bras cassés n'ont vraiment aucune lacune…dans leur nullité. Même pas foutus de regarder Wikipédia, en période de pandémie (!) avant de passer un marché avec un laboratoire proposant un nouveau et très coûteux médicament.