Face à l’épidémie de la Covid-19 qui frappe toute la planète depuis plus d’un an, la vaccination massive des citoyens constitue l'élément essentiel pour lutter contre la propagation de la pandémie.
Mais un gouvernement qui voudrait vraiment « quoi qu’il en coûte » agir pour le bien-être du pays et de ses habitants aurait pris aussi d'autres mesures d’urgence pour sortir de la crise sociale, économique et sanitaire…
L’épidémie de la Covid-19 n’est pas une épidémie de grippe ordinaire mais il faut sortir d’une communication gouvernementale anxiogène et avoir une vision générale de la situation.
La première des mesures à prendre est de mettre en œuvre une véritable politique de santé publique. La stratégie doit être de tester, isoler et soigner qui aurait dû être mise en place dès le début de l’épidémie.
Il faut ensuite donner les moyens aux soignants d’agir en mettant en pratique leurs connaissances et leurs expériences. Il faut cesser de considérer l’hôpital comme une entreprise, ce qui a eu pour conséquence la fermeture des hôpitaux de proximité, la diminution du nombre de lits disponibles et du personnel depuis près de trente ans. Aujourd'hui, on croit rêver quand on constate notamment dans les Alpes-Maritimes - département où la pandémie bat son plein - qu'on ferme encore en 2021 des lits d’hôpitaux !
Il faut notamment :
- Rouvrir des lits dans les hôpitaux publics et les EHPAD et construire de nouveaux hôpitaux modernes.
- Embaucher et former du personnel soignant en quantité suffisante.
- Réquisitionner à court terme les hôpitaux et cliniques privés.
- Réquisitionner les entreprises capables de produire en France des médicaments et des matériels et dispositifs médicaux
- Attribuer des fonds supplémentaires pour la recherche publique car il convient de la soutenir pour développer des traitements, de préférence avec des molécules connues et des vaccins efficaces en collaboration avec des équipes étrangères et non en concurrence.
- Abroger les lois qui imposent aux chercheurs de passer plus de temps à trouver des financements qu'à chercher dans les domaines de la recherche fondamentale.
- Réquisitionner des logements vides pour héberger et soigner les personnes sans domicile car il ne peut pas y avoir de santé publique s’il y a des SDF et des sans-papiers dans les rues.
Au niveau économique et social
Compte tenu d'une période d'inertie de la vie économique et sociale, un certain nombre de mesures devront être maintenues, améliorées et créées :
- Maintenir le chômage partiel et le passer à 100% du salaire net pour les salariés.
- Maintenir intégralement des droits à retraite et au chômage durant cette période.
- Proroger des droits des chômeurs (2020 année blanche).
- Abroger la réforme des indemnités chômage.
- Délivrer des aides équivalant au salaire minimum aux auto-entrepreneurs plongés dans la précarité.
- Maintenir et améliorer les aides pour les petites entreprises, PME et PMI dont le siège et l’activité sont en France, et pour les commerçants, artisans et petits agriculteurs pendant la période de reprise, sous conditions pendant l’activité et a postériori.
- Porter le SMIC mensuel à 1 600 euros nets pour 35 heures par semaine.
- Rétablir l’échelle mobile des salaires qui protégeait le pouvoir d’achat des salariés et qui a été supprimée par la gauche au pouvoir au début des années 80.
- Annuler la dette sociale due à la prise en charge de la crise de la covid par la Sécurité sociale et le système d’’indemnisation du chômage.
Pour les étudiants
Les étudiants doivent pouvoir étudier en étant autonomes, sans être obligés de travailler. C’est déjà problématique en temps normal pour l’efficacité de leurs études, ça l’est encore plus aujourd’hui pour ceux qui sont affectés par la précarité et la pauvreté. Il faut :
- Rouvrir les universités avec des cours en salle en appliquant les protocoles sanitaires nécessaires.
- Mettre en place une réelle médecine universitaire.
- Ouvrir des espaces de tests et de soins sur les campus.
- Donner aux CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) les moyens financiers et humains de remplir leur rôle.
- Accorder immédiatement aux étudiants une indemnité égale au SMIC.
- Revoir le système des bourses pour donner une réelle autonomie aux étudiants vis-à-vis de leur famille.
Pour les écoles
- Supprimer le port systématique du masque en maternelle et en primaire y compris dans les centres de loisirs.
- Donner de nouveaux moyens à la médecine scolaire qui est dans un état d’abandon. Une infirmière a minima par établissement scolaire et plus en fonction du nombre d’élèves.
- Effectuer des tests sur place.
La gravité de la crise du coronavirus confirme finalement deux données essentielles : la première c’est que la mondialisation effrénée et la suppression des frontières permet à tout ce qui menace l'humanité de se répandre à la vitesse de la lumière. La seconde, c’est que la politique libérale, menée en France depuis plusieurs dizaines d’années, a détruit entre autres le système de santé et de retraite.
Voilà où mène le libéralisme initié par Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing, aggravé par François Mitterrand en 1983, accéléré par le traité de Maastricht en 1992 et par tous ceux qui depuis, à droite comme à gauche, communient avec cette idéologie : Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron qui, depuis son accession à l’Élysée, continue à fermer des lits d’hôpitaux...
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