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Cameroun : Des commerçants traînent le maire en justice à Ngong

Publié le 10 mars 2021 par Tonton @supprimez

Ils l’accusent d’avoir perçu indûment les taxes communales et autres impôts en violation de la mesure d’assouplissement et de soutien prises par le président de la République.

Le débat sur cette question essentielle reste d’actualité. Pour certains observateurs avertis, le coronavirus est tout simplement une création des réseaux maffieux capitalistes. Décryptage. À s’y méprendre, l’affaire a tout l’air d’une histoire de l’arroseur arrosé. Le différend qui oppose depuis près d’un an le maire de Ngong, Hamadou Ahiwa et cinq commerçants de cette ville est un véritable camouflet pour le magistrat municipal.

En effet, mai 2020 le maire de Ngong porte plainte contre un groupe de sept commerçants qui refusent de payer les taxes communales. Ceux-ci indiquent, pour justifier leur opposition, la mesure présidentielle répercutée par le premier ministre le 30 avril 2020 accordant des facilités aux secteurs durement impactés par la pandémie de Covid-19. Il s’agit de la onzième mesure qui porte  »exonération au titre du 2ème trimestre, de l’impôt libératoire et des taxes communales (droit de place sur les marchés, etc.) au profit des petits revendeurs de vivres (bayam sellam). » Invoquant cette mesure, Harouna Moumoune (aide-commerçant), Abdou Ousmanou (vendeur-revendeur), Guiva Hayatou Moussa (vendeur), Sini Vah (cultivateur), Oumarou Bamadi, entre autres opposent une fin de non-recevoir à l’exigence du maire.

Mais celui-ci ne l’entend pas de cette oreille et n’hésite d’ailleurs pas à sortir l’artillerie lourde pour contraindre les commerçants récalcitrants à payer les taxes querellées. Le sous-préfet et tout son état-major sont mis à contribution pour le recouvrement tel que le mentionne les différentes citations directes servie à l’édile par les plaignants à travers leurs huissiers. Cette descente musclée des autorités amène certains commerçants à céder.

Non content, le maire menace même de coffrer certains. L’affaire sera portée en justice et la liberté de commerçants frondeurs ne tenait que sur un fil. Jusqu’au moment où une intervention venue, dit-on, de Yaoundé vint mettre fin à leurs ennuis judiciaires avec le magistrat municipal. Ce d’autant plus que la grogne de la population devenait de plus en plus intenable.


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