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Critique Ciné : Rifkin's Festival (2021)

Publié le 10 mars 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Rifkin’s Festival // De Woody Allen. Avec Wallace Shawn, Elena Anaya, Sergi Lopez et Louis Garrel.

Ce qui peut parfois devenir lassant avec Woody Allen ce sont ces petits films qu’il peut faire de temps à autre qui n’ont strictement aucun intérêt. Rifkin’s Festival en fait partie. Non pas que le film soit totalement raté, simplement qu’il use et abuse de tous les alleniens qu’il exploite depuis des années et qu’il a déjà utilisé en beaucoup mieux au cinéma par le passé. Du coup, malgré son joli casting et les décors magnifiques du pays basque espagnol, Rifkin’s Festival a du mal à faire décoller ce jeu de passe-passe romantique qui manque d’inspiration. Woody Allen est retourné en Europe (alors que Rifkin’s Festival a été produit par Mediapro… que les fans de football doivent très bien connaître en France) ce qui dans un sens est une bonne idée. Après tout, il a fait de très jolis films sur le sol européen mais Woody Allen semble toujours obsédé par ces artistes intellectuels qui sont obsédés par mettre le grappin sur des femmes plus jeunes qu’eux. Dans un sens, il raconte un peu sa propre existence mais Rifkin’s Festival est une vraie resucée épuisante de dialogues et morceaux d’histoires vus et revus dans sa filmographie.

Un couple d'Américains en villégiature au festival de San Sebastián tombe sous le charme de l'événement, de l'Espagne et de la magie qui émane des films. L'épouse a une liaison avec un brillant réalisateur français tandis que son mari la trompe avec une belle Espagnole du cru.

Rifkin’s Festival est son cinquième film donc je m’attendais à ce qu’il puisse au moins me surprendre. Son précédent film se déroulait à New York et malgré sa médiocrité savait être agréable grâce à quelque chose de plus frais et de plus jeune. Rifkin’s Festival retourne dans le placard à souvenirs de Woody Allen afin de nous en ressortir quelque chose qui manque cruellement d’inspiration. On retrouve tous les adages qu’il exploite depuis des années sans réellement d’originalité. Pourtant le casting est bon. Wallace Shawn (Gossip Girl) fait plaisir à retrouver alors que l’univers de Woody Allen lui colle parfaitement à la peau. Louis Garrel de son côté fait ce qu’il sait faire de mieux et tenter de rendre son histoire plus intéressante avec ses charmes français. Woody Allen prend aussi parfois Rifkin’s Festival pour une sorte de film de cinéphile à insérer du noir et blanc, des scènes de faux films ici et là mais c’est souvent déconnecté et cela n’a pas de grand intérêt si ce n’est rabâcher tout ce qu’il fait depuis des années dans le cinéma. Comme parler d’Israël, de la place des juifs dans la société, etc. Cela peut devenir lassant par moment car il n’y a aucune originalité apportée.

Note : 3/10. En bref, du Woody Allen fainéant.

Prochainement en France


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