L’Elysée vient d’annoncer vouloir faciliter l’accès aux archives, mais derrière les effets de manche, le travail des historiens reste entravé, notamment sur les périodes concernant la guerre d’Algérie ou bien encore de l’occupation nazie et de la collaboration. Tout le diable se niche dans les détails.
En clair, la loi de 2008 n’est pas respectée. Celle-ci prévoit que les documents communicables de plein droit à l’expiration d’un délai de cinquante ans sans qu’aucune condition particulière puisse être exigée.
Or un arrêté, publié en catimini le 15 novembre 2020, indique que les archives flanquées d’un tampon « sécurité –défense » soient désormais déclassifiées selon une procédure qui vise en pratique à les rendre inaccessibles.
Ce scandale démocratique a été dénoncé par de nombreuses associations, collectifs d’individus ou de chercheurs, sans que l’Elysée ne bouge le petit doigt, en dépit des promesses qu’il vient de réitérer.
Telle est la raison pour laquelle plusieurs associations ont saisi le Conseil d’Etat. Faut-il que les placards logent un certain nombre de cadavres pour que l’Elysée en soit réduit à de tel procédé.
Section PCF de Sète