Réunis en session extraordinaire le 12 mars 2021 par téléconférence, les membres du Conseil scientifique des urgences de santé publique (Csusp) ont pris cette importante décision.
Réuni en session extraordinaire, à la demande du ministre de la Santé publique, par téléconférence le 12 mars 2021 pour relire son avis intermédiaire 014/Ae/Csusp/2021 du 25 février 2021 à la lumière de l’actualité relative au vaccin AstraZeneca qui est l’un des quatre vaccins recommandés (Janssen J&J, Sputnik V, Sinovac) pour une utilisation en urgence et dont commande a été passée pour le Cameroun dans le cadre de la facilité Covax, le Conseil scientifique des urgences de santé publique a rendu sa copie. En filigrane, il est inscrit que compte tenu du fait que les autorités sanitaires d’une douzaine de pays européens, invoquant le principe de précaution en santé publique, ont suspendu temporairement l’usage du vaccin AstraZeneca dans leurs pays respectifs en raison des évènements indésirables graves survenus après administration dudit vaccin et pendant que ces évènements sont sous investigation conformément aux principes de la vaccinovigilance, le Csusp a pris d’importante décision.
Après examen de la dynamique actuelle de la pandémie au Cameroun et des données émergentes sur l’innocuité du vaccin AstraZeneca, le Csusp « recommande un délai supplémentaire d’observation avant son utilisation éventuelle au Cameroun » et au terme des investigations en cours, le Csusp «
réexaminera la pertinence de l’utilisation de ce vaccin en phase 4 d’expérimentation clinique pour réduire l’incidence des formes sévères et mortelles de Covid-19 ». Par ailleurs, le Csusp réitère son appel à la mise en fonction urgente d’un système national de veille épidémiologique comportant : la conduite d’enquêtes de séroprévalence pour estimer l’ampleur de l’immunité collective; une surveillance génomique afin de cartographier les variants viraux en circulation sur le territoire national, et un contrôle de qualité systématique des lots de médicaments utilisés dans le protocole national de prise en charge.
Symptômes
En tout état de cause, les mesures préventives contenues dans le plan national de riposte restent les moyens préventifs les plus efficaces contre la Covid-19. A ce titre, le Csusp souligne qu’à l’heure actuelle, les données disponibles sur les vaccins en utilisation d’urgence ne permettent pas de conclure sur la limitation de la transmission de la Covid-19 par la vaccination et rappelle que dans le contexte actuel de transmission communautaire de la Co vid-19, toute fièvre, toute grippe ou toute forme de paludisme ou symptômes évocateurs doivent être également testés pour la Covid-19.