Magazine Journal intime
On a allongé son petit corps chétif et sans vie dans un cercueil de premier prix. Allongé là-dedans, il paraissait apaisé, comme soulagé des maux qui le poursuivaient depuis l’adolescence. Tous ses anciens amis se sont retrouvés à l’église un matin de juillet et on s’est dit que c’était tout de même étrange d’enterrer un ami en été : pourquoi la mort ne partait-elle pas en vacances elle aussi, de temps en temps ? On a hoché la tête en silence, imaginant tous la mort en maillot de bain et buvant un cocktail sur un transat.