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Critique Ciné : Une Ode Américaine (2020, Netflix)

Publié le 25 mars 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Une ode américaine // De Ron Howard. Avec Amy Adams, Glenn Close et Gabriel Basso.

Inspiré d’une histoire vraie, Une ode américaine a clairement divisé la critique mais c’est en voyant Glenn Close nominée aux Oscars pour son rôle dans le film que je me suis enfin décidé à jeter un coup d’oeil. Sauf que voilà, elle a aussi été nominée dans la même catégorie aux Razzie Awards (la cérémonie des pires films). Je dois avouer que je me range plus du côté du navet car si j’ai de la sympathie pour Ron Howard et ses films bienveillants, celui-ci passe complètement à côté. Adapté des mémoires de J.D. Vance (sorties en 2016), Une ode américaine nous plonge dans un film que l’on pouvait espérer léger et amusant sauf que l’on passe plus de temps à s’ennuyer qu’à être touchés par l’histoire. Le film se complait dans une sorte d’ode au scénario pauvre, aux dialogues peu inspirés et mélange sa mélasse sociale dans un truc qui ne prend jamais. Malgré son casting (Amy Adams et Glenn Close en tête), il est difficile pour moi ici de me prendre au jeu du film tant celui-ci use bien trop souvent de poncifs et de stéréotypes qui sortent complètement le spectateur du film.

J.D. Vance, un ancien Marine originaire du sud de l’Ohio désormais étudiant en droit à Yale, est sur le point de décrocher le poste de ses rêves quand une affaire de famille l'oblige à retourner chez lui et à retrouver tout ce qu'il avait tant voulu quitter. J.D. doit alors gérer la dynamique complexe de sa famille des Appalaches, et son rapport explosif avec sa mère qui souffre d'addiction. Touché par les souvenirs de sa grand-mère, la femme résiliente et redoutablement intelligente qui l'a élevé, J.D. comprend que ses origines lui serviront à construire son avenir.

Tout cela ne participe clairement pas à apprécier ce que l’on a en face de nous. Bien au contraire, ce mélodrame est donc complaisant sans parvenir à donner une véritable direction artistique. C’est donc avec peu d’ambition que Ron Howard lisse tous les traits qui auraient pu faire de cette ode américaine quelque chose. Mais Ron Howard n’est pas Ken Loach alors qu’il y a clairement ici l’ambition de faire un film social américain. Sauf que les liens entre la psychologie des personnages, le lieu où se déroule le récit et le socio-politique qui vient se glisser au milieu n’arrive jamais à construire un film. Dans le genre film inspirant avec un vrai message fort il y a tellement d’autres choses qui sont sorties ces dernières années (Wanda, Dark Waters et j’en passe). Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai espéré en regardant Une ode américaine quelque chose de bon car rien ne fonctionne. Même visuellement, Ron Howard fait clairement le strict minimum et n’offre pas de vision intéressante du sud de l’Ohio alors qu’il y avait quelque chose de fascinant à faire avec ces décors. Son casting cabotine donc en long et en large et le film perd ainsi toute ambition.

Note : 3/10. En bref, une ode américaine sans intérêt.

Disponible sur Netflix


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