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Le Perche sur deux roues

Publié le 31 mars 2021 par Alexcessif
Le Perche sur deux roues

Rouler malin ?

Indice 1

Au client qui demande : "Quelle puissance, cette Silver Ghost ?" Le vendeur Rolls Royce lui répond : "Suffisante, monsieur, suffisante ! " 


Traduction

Quand un homme a possédé 31 motos dans sa vie, toutes marques et cylindrées confondues, il doit y avoir quelques raisons passionnantes dans cette passion raisonnable.


Ainsi, pour cette sortie dans le Perche, Jean Gilles a validé le road book artisanal du boss collé sur le réservoir de sa Bonnie avec quelques modifs de bon sens à commencer par celui de la boucle.

Aller d’est en ouest de Courville à Nogent de ce coté de la planète cela permet de faire copain avec le vent et ami avec le soleil couchant qui sera dans le dos au retour et c’est par cette rotation anti horaire que JiGé a rallié Eole et Apollon à notre cause nous évitant d’en prendre plein la quiche à l'aller et plein les mirettes au retour.


Le Perche, quand ce n’est pas un poisson, c’est une région sympa à l’entrée de la Normandie. Les grandes étendus agricoles et plates de la Beauce laissent place à des sous bois touffus de châtaigniers qui débouchent sur des courbes sinueuses et vallonnées comme si la carte du tendre allait de Jane Birkin à Samantha Fox.


La Benelli de Jigé prouve que le vendeur de Rolls avait raison : on peut prendre du plaisir à 80 Km/H au pays où la délinquance routière commence à 90. Sa machine, terriblement efficace entre ses mains, donne la leçon aux notres. La preuve que si l’homme a survécu à tout c’est bien grâce a sa faculté d’adaptation. Ici et maintenant une machine légère et équilibrée dans des mains expérimentées montre symboliquement la route à des machines inutilement 5 fois plus puissantes et quatre fois plus chère.

Version courte : on peut prendre son pied sans que ça coûte un bras à des vitesses légales. Version censurée : mais c’est si bon les grosses gamelles qui brillent, mais chut !


Nonobstant, en cet après midi d’un dimanche de Mars mourant, il y a entre l’Eure et l’Orne quelques K€ de belles machines qui donnerait envie à un banquier suisse d’annexer cette partie du territoire mais, sur le coteau, un patchwork de jaune tournesol et de vert luzerne sous un camaïeu de bleu ciel travaille gratos rien que pour nos yeux et dit merde à la banque.

A Nogent Le Rotrou pendant une pose prostate, les deux prépas de Seb et Thomas nous rejoignent. Seb sur la " Lucky Love" (ou la "Love Lucky " selon la lecture et le sens que l’on accorde à ces deux valeurs) et Thomas sur une BMW unique au monde place le banquier suisse ci-dessus en PLS car il sait que la créativité des hommes aux mains d’or n’a pas de prix.

Le groupe des Bonnie, déjà bien représenté par Benoit, s’est enrichi des beautés de celles de Jérôme et Thierry en attendant de profiter de celle de Sylvian. La magnifique Ninety de Guillaume, Christophe et sa superbe Honda patientent tandis que l’imposante Rockett de Jean-Marc rutile au soleil un peu frisquet de l’antépénultième jour de Mars.

On est bien !

Laurent et son impressionnant scrambler prennent congé de notre équipée sauvage. J’avise et je le questionne sur cet étrange cordon jaune bouton d’or sur son Barbour gris anthracite sobrement siglé Triumph. Le cordon est relié à une fiche contenant tout ce qu’il faut savoir sur l’homme en cas d’accident. Le Triumphiste des sixtie’s au Barbour vert olive est devenu un gentleman rider toujours aussi passionné et il indique au Samu que du SP 95 E 10 coule désormais dans ses veines. Bon retour à toi, cher Laurent.


Entre Nogent et la Ferté nous avons été raisonnables.

En prenant à 81,5 km/h des courbes qui passaient à Mach 2 grâce à la science de la trajectoire qui permet à Seb d’enrouler du câble avec une bécane qui traine par terre sans lui égratigner les pots.


Pause Dragibus à la Ferté Vidame grâce à Guillaume qui paie sa tournée.

Devant ce qu’il reste du château, Jean Gilles qui s’y connait en miroir, attire notre attention sur l’ingéniosité de cette œuvre de l’architecte Antoine Matthieu* Le Carpentier.

En effet, la position du plan d’eau devant le château permet à la façade de se mirer dans l’eau quand les … perches qui l’habitent lui laissent son calme et sa fonction spéculaire.

Alors les gars, dit Karine voyant que nous tournons autour de Chartres, le dimanche vous roulez pour aller nulle part ?


Ah, discuter de l’utile et du futile en temps de crise!

Pour que nous débattions sur l’essentiel et le non-essentiel, j’ai trop de lacunes.

Chauve, j’ignore l’équivalence balayage chez Dessange ou couleur chez Franck Prévost/révision pour Bonnie et surtout y a du rab de Dragibus.


Retour avec des accélérations raisonnables sur des angles responsables avec les bons appuis aux rayons du couchant vers le levant sans être éblouis grâce à Jean-Gilles (voir plus haut) et Chartres pour une photo d’au revoir sur la place des Epars.

En espérant qu’il y aura un "au revoir" et que se sera dans pas trop longtemps.

PS : le lapin Blanc et la bande de la Normandie Beach Race m’ont un peu manqué

* orthographe Wikipédia.



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