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Made for Love (Saison 1, episodes 1 à 3) : l'amour de la technologie

Publié le 01 avril 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

L’amour est clairement une tendance dans les séries actuellement. Entre The One (Netflix) ou encore Soulmates (AMC), beaucoup de séries d’anticipation sont nées récemment avec pour sujet : l’amour. Patrick Somerville (Maniac, The Leftovers) adapte ici le roman de Alissa Nutting et le style choisi est assez proche de ce qu’il a déjà fait pour Maniac sur Netflix. Une grande partie de la réussite de Made for Love se repose sur le talent de Cristin Millioti (Fargo, Palm Springs, Black Mirror). L’actrice est excellente du début à la fin de ces trois premiers épisodes et donne envie de prolonger l’aventure au delà. L’histoire d’Hazel est une histoire d’évasion alors qu’elle tente de s’évader du contrôle de son mari milliardaire. Les mystères de Made for Love sont intéressants car ils s’associent souvent à d’autres mystères. C’est un vrai puzzle labyrinthique qui se dévoile au fur et à mesure de façon excitante. L’originalité du ton de la série fait tout son intérêt, parfois même de façon assez terrifiante.

Après dix ans de mariage, une femme découvre que son mari, un milliardaire instable aux tendances sociopathes, a implanté un logiciel de contrôle révolutionnaire dans son cerveau, lui permettant de contrôler ses moindres faits et gestes alors qu'elle tente de le fuir...

Si le casting de Made for Love est impressionnant c’est avant tout Cristin Millioti qui fait le succès de la série. C’est sur ses épaules que la série repose et je dois avouer que c’est excitant. Billy Magnussen de son côté est aussi excellent sous les traits du milliardaire Byron Gogol. Derrière son sourire enjôleur il cache quelque chose de plus sombre. Dans le genre dystopie romantique, je trouve que Made for Love parvient à faire les choses intelligemment pour constamment intégrer de nouveaux éléments. Le but de la puce « Made for Love » est de connaître ce que pense son ou sa partenaire. Cela n’est pas sans faire écho à certains épisodes de Black Mirror où l’on pouvait revivre ses journées, ses souvenirs grâce à une puce impliquée dans son cerveau (dans la saison 1 de la série d’anticipation si mes souvenirs sont bons).

Par moment, la mécanique narrative de la série peut facilement perdre le téléspectateur mais c’est suffisamment intelligent pour que l’on reste pendu aux révélations qui sont sensées s’enchaîner petit à petit. La série parle à la fois de la puce mais aussi de la relation entre Hazel et son père. Que cela soit au travers de flashbacks se déroulant 20 ans dans le passé ou le présent. Ray Romano est parfait dans le rôle du père de famille paumé qu’elle ne comprend plus nécessairement depuis qu’elle a quitté Twin Sands, sa ville d’origine, quand elle s’est mariée avec Byron. Ce qui peut être fascinant dans l’histoire de Made for Love c’est que même si Byron est capable de voir où est Hazel, il ne sait pas ce qu’elle a en tête et ce qu’elle pourrait faire. Cela rend la série un peu plus imprévisible et ainsi plus étonnante.

Ces trois épisodes permettent de cerner les personnages mais surtout Hazel et le pourquoi elle est mariée à Byron. C’est à ce moment là que Made for Love commence à réellement montrer l’étendue de son talent. Le côté imprévisible de Made for Love rend la série assez agréable à suivre même si par moment on peut se perdre dans les différentes temporalités explorées.

Note : 6.5/10. En bref, une introduction aussi étonnante qu’étrange, donnant l’envie d’en voir plus.

Prochainement en France. Sur HBO Max aux Etats-Unis.


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