Law & Order: SVU // Saison 22. Episode 9. Return of the Prodigal Son (Part 1)
Law & Order: Organized Crime // Saison 1. Episode 1. Puglia (Part 2)
Cette saison de Law & Order: SVU est plutôt réussie, ne serait-ce pour la façon dont la série a notamment adressé le racisme dans les deux premiers épisodes. Alors que SVU est la série la plus âgée de tous les temps, elle démontre chaque année sa capacité à se renouveler et à proposer des affaires originales qui résonne dans la réalité. Avec l’arrivée d’un spin off (Organized Crime) marquant le retour d’Elliot Stabler, c’était pour moi le bon moment pour revenir parler de SVU (et de sa nouvelle petite soeur). La partie dans SVU sert surtout à réintroduire Stabler dans l’univers de la série. Chris Meloni confronte forcément tous ses anciens collègues et Ice T et Mariska Hargitay ont été parfaits. Le commentaire politique pour le coup a beau parfois devenir lassant, il ne l’est pas du tout ici. Je dirais même que c’est tout le contraire. Chris Meloni vole clairement la vedette à tout le monde dans « Return of the Prodigal Son ». C’est à la fois comme faire un saut dans le temps à l’époque de Stabler et Benson, mais avec un Stabler différent. Car dans un sens, je trouve que SVU s’est améliorée après son départ. Au fil des saisons, Benson a su se libérer de Stabler et ainsi délivrer quelque chose de brillant.
De toute façon, sans Benson (et donc Mariska Hargitay), je doute que SVU vaille la peine de survivre. Le retour de Stabler permet aussi de retrouver le duo originel et de leurs permettre de partager des scènes touchantes. Il y a tous les souvenirs de cette relation qui me reviennent en mémoire et bien que Stabler ne manquait pas forcément à SVU, il y a certains moments où j’aurais apprécié une apparition le temps d’un épisode. Il aura fallu attendre plus de dix ans pour un retour ! Ce que je pourrais reprocher tout de même à ce double épisode est le fait que ce n’est pas forcément une intrigue sur le crime organisé qui sort des sentiers battus. On utilise une fois de plus le commentaire politique afin de tenter de faire transpirer quelque chose de l’actualité. Tout n’est pas parfait mais cela reste intelligent. Le côté ultra sérieux de l’univers Law & Order est une force et les scénaristes l’exploite intelligemment. Le départ de Stabler n’était pas forcément voulu. Tout cela était dû au fait que Chris Meloni n’avait pas eu ce qu’il voulait avec son contrat.
Je me souviens que les scénaristes avaient eu du mal à justifier son départ dans le premier épisode de la saison 13. Les deux détectives étaient le coeur même de la série durant une bonne partie des douze premières saisons de SVU et leur alchimie à l’écran était parfaite. Les scénaristes avaient même joué sur la dynamique entre vont-ils ou vont-ils pas finir ensemble. C’était parfois même assez épuisant. L’histoire commence avec Kathy, la femme d’Elliot qui a été victime d’une explosion. En nous mettant en plein coeur de l’action rapidement, la série ne perd pas de temps. D’autant plus en concluant l’épisode de SVU avec la mort de Kathy. C’est presque une occasion rêvée pour les scénaristes de créer des cross-over multiples entre les deux séries où Benson et Stabler pourraient de nouveau flirter ensemble. Il est appréciable aussi de voir que ce double épisode permet de rappeler tout ce qui a changé durant les dix à douze dernières années. Garland est clairement celui qui vient rappeler les changements dans la société, dans l’organisation de la police et sa façon de retirer l’affaire du SVU était une parfaite façon de conclure « Return of the Prodigal Son » pour mieux nous plonger dans « Puglia ».
J’étais plutôt curieux à l’idée de découvrir Law & Order: Organized Crime. Pas seulement pour le retour de Stabler, mais surtout pour voir comment Dick Wolf pouvait étendre l’univers de Law & Order. Ce n’est pas la première fois qu’une série intègre des éléments du crime organisé. Il y a déjà eu Esprits Criminels qu’il l’a fait avec son dernier spin off en date mettant en scène Gary Sinise dans le rôle titre. Et ce n’était pas spécialement la folie mais il y a des choses qui fonctionnent. Comme le générique qui est clairement un remix de celui de SVU et modernisé. Rien que ça était une occasion parfaite de rappeler que l’on est en 2021. Cette série a aussi des intrigues différentes, comme celle de la saison où Stabler doit faire tomber Richard Wheatley (incarné par Dylan McDermott). Ce dernier est probablement celui qui est responsable de la bombe qui a tué Kathy et Stabler va en faire une affaire personnelle. Cela a toujours été fascinant dans l’univers de SVU de voir comment l’aspect personnel de chacun imprime la série d’une ambiance particulière.
Law & Order: Organized Crime reprend donc une bonne partie de la mécanique de SVU tout en apportant de nouvelles dynamiques, de nouveaux personnages et en donnant forcément plus d’argent à Mariska Hargitay qui est clairement là pour faire des aller-retour avec SVU (c’est en tout cas ce que je suppose). Ce cross-over donne aussi l’occasion d’imaginer Stabler partir en croisade afin de venger la mort de sa femme. Il y a toute une saison par la suite et le jeu du chat et de la souris installé dans ce premier épisode à l’air bien différent de ce que l’univers de Law & Order fait habituellement mais c’est peut-être ce qui pouvait arriver de mieux à la série. Il est encore trop tôt pour voir où Law & Order: Organized Crime compte se diriger mais je serais au rendez-vous car j’ai bien aimé ce cross-over et l’introduction de la nouvelle série.
Note : 6/10. En bref, une introduction qui a le mérite de faire mouche.
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