Critique Ciné : The Dry (2021)

The Dry // De Robert Connolly. Avec Eric Bana, Genevieve O’Reilly et Keir O’Donnell.

Robert Connolly aime les secrets de famille. On lui doit notamment The Slap, la série australienne (qui avait été réadaptée dans le monde entier) racontant l’histoire d’une gifle qui va chambouler la vie de plusieurs personnages. Adapté d’un roman, The Dry nous plonge dans un drame rugueux au fond d’une campagne profonde où les secrets sont légions. Le film condense en presque deux heures une histoire de personnages avec suffisamment de twists dans l’intrigue qui permettent de laisser le spectateur dans l’attente de réponses tout en le laissant jouer à les trouver. C’est en grande partie sur le talent d’Eric Bana (Troie, Dirty John) que le film se repose. Ce film australien a donc pas mal de qualités et aussi quelques trous dans la raquette qui laissent par moment le film un peu trop errer. Bien que le film soit assez soigné, il y a quelques moments où l’histoire flotte et bien que cela se rattrape sur pas mal de moments émotionnels, je n’ai pu m’empêcher de penser que The Dry aurait pu être mieux fignolé. En dehors d’Eric Bana, le casting a parfois du mal à se faire une place, ce qui donne cette impression que l’acteur est le seul capable de tenir le film (et sans son casting secondaire).

Aaron Falk retourne dans sa ville natale après plus de vingt ans d'absence afin d'assister aux obsèques d'un de ses amis d'enfance, qui a tué femme et enfant avant de se suicider. Trouvant étrange cette mort si soudaine, Aaron décide de mener l'enquête. Il découvre l'existence d'un vaste complot dont il pourrait bien être la prochaine victime...

Les dialogues oscillent entre de jolis échanges et des moments un peu moins bons mais dans son ensemble, The Dry reste un film suffisamment solide pour mériter le coup d’oeil. Il y a presque une sorte de clin d’oeil à Fargo avec quelque chose de moins humoristique et de beaucoup plus sérieux et rugueux que le film des frères Coen. De plus, The Dry n’a pas l’intensité des dialogues. Robert Connolly de son côté, cherche à donner une perspective et surtout à mettre en scène ces paysages australiens à sa façon sans fioritures. C’est quelque chose qui est appréciable, notamment car cela démontre le côté humble du film. Ainsi, The Dry est une assez bonne expérience qui ne restera probablement pas dans les mémoires de l’année 2021 mais qui a le mérite de proposer quelque chose de sympathique, sans chercher à en faire des tonnes comme d’autres pourraient le faire avec des intrigues à multiples twists comme celle-ci. Je ne connais pas le livre de Jan Harper mais je dois avouer que cela me rend curieux de le découvrir.

Note : 5.5/10. En bref, une agréable surprise venue d’Australie.

Prochainement en France