Clarice // Saison 1. Episode 7. Ugly Truth.
Parfois, il faut un peu de temps pour qu’une série trouve le ton et le chemin qu’elle va emprunter. C’est en parti le cas de Clarice même si je pense que c’est plus une question de chance que de calcul de la part des scénaristes. Cet épisode est plutôt correct dans son ensemble et alors que Clarice n’est clairement pas la série la plus intelligente actuellement diffusée (en termes d’intrigues et de personnages), elle démontre tout de même que le tout fonctionne. Du coup, je pense que la série a de la chance et c’est la seule chose qui maintient à mon humble avis l’intérêt de Clarice actuellement (au delà de sa mise en scène certes originale qui commence à en faire des caisses). Intégrer Ardelia dans l’équipe est la meilleure chose qui pouvait arriver à Clarice actuellement. Avec les deux amies travaillant ensemble, Clarice gagne des points car elle parvient à créer pour la toute première fois une vraie dynamique dans cet univers policier. C’est étrange mais le scénario est beaucoup plus fluide et les personnages ont des interactions plus intéressantes en se concentrant sur l’essentiel de l’histoire et plus sur des futilités ou sur l’esprit tordu de l’héroïne.
Je me demande presque si Ardelia ne devrait pas être en charge des affaires de l’équipe. Elle a une présence d’esprit et une présence dans la narration qui fait d’elle quelqu’un de bien plus intéressant que les hommes de l’équipe. Mais nous sommes dans les années 90 et bien évidemment une femme afro-américaine agent du FBI ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile. D’ailleurs, la série a déjà discuté précédemment sa place au sein du FBI et comment elle a du mal à se faire une place. Avec l’aide de Clarice en équipe désormais, Ardelia a un véritable intérêt et surtout une occasion de briller plus que les autres (même Clarice !). L’autre bonne idée de cet épisode c’est que « Ugly Truth » capitalise suffisamment bien sur le cliffangher de l’épisode précédent et ne perd pas de temps à nous révéler que Joe Hudlin, l’avocat spécialiste des divorces est celui qui travail avec Lockyear autour des meurtres des lanceurs d’alerte. De plus, on sait que Joe est aussi responsable de l’internement de Clarice il y a deux épisodes de ça. Petit à petit l’oiseau fait son nid et la série aussi. Elle démontre qu’elle est capable de créer des dynamiques (ici Clarice et Ardelia) mais aussi de faire évoluer assez rapidement son histoire de conspiration qui trainait la patte jusqu’à présent.
Tripathi de son côté a lui aussi droit à une mise en jour. Je ne sais pas si c’est parce que l’on arrive au milieu de la saison et que les scénaristes se sont dit qu’il serait bien de faire quelque chose de lui mais il donne en tout cas l’impression d’être un tout nouveau personnage (et un bon personnage pour le coup). L’affaire de la semaine permet aussi de changer un peu la personnalité de Murray (ce qui est un autre changement bienvenu de la série). Clarice démontre donc enfin qu’elle a quelque chose à raconter et que ses personnages ne sont pas des monolithes sans intérêts. L’affaire de la semaine était aussi plutôt correcte ce qui permet de passer un bon moment. Je dirais même que c’est le premier vrai « bon » épisode de la série. Qu’il en aura fallu du temps !
Note : 6/10. En bref, la série fait des ajustements bienvenus dans ses personnages et nous offre une affaire plutôt correcte.
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