« Comment je suis devenu libéral » aurait pu être le titre de cet essai de Mario Vargas LLosa. Il s’agit de l’autobiographie intellectuelle et politique de celui qui a été marxiste au début et qui, en lisant (et aussi en faisant leur connaissance, pour certains) plusieurs grands auteurs, a complètement changé en devenant un vrai libéral.
Adam Smith, José Ortega y Gasset, Friedrich August von Hayek, Karl Popper, Raymond Aron, Isaiah Berlin, Jean-François Revel sont ceux qui l’ont convaincu. Vargas Llosa a plusieurs fois fait l’éloge de Reagan et de Thatcher et il a lui-même été candidat libéral aux présidentielles du Pérou.
Romancier exceptionnel, prix Nobel de littérature, il devrait figurer aussi sur la liste des grands penseurs libéraux. Voici un court extrait de cet essai : « Le libéralisme est une doctrine qui n’a pas réponse à tout, à l’inverse du marxisme qui prétend le contraire ; il admet en son sein la divergence et la critique à partir d’un corpus restreint mains indéniable de convictions. Par exemple, que la liberté est la valeur suprême et qu’elle n’est pas divisible ni fragmentaire, qu’elle est unique et doit se manifester dans tous les domaines – l’économique, le politique, le social, le culturel – dans une société authentiquement démocratique.(…) Le libéralisme n’est pas dogmatique, il sait que la réalité est complexe et que les idées et les programmes doivent souvent s’y adapter pour réussir, au lieu d’essayer de l’assujettir à des schémas rigides, ce qui d’ordinaire les fait échouer et déchaîne la violence politique ».