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Sur le Cours libre du 31 mars 2021

Publié le 18 avril 2021 par Antropologia

Nous étions peu à assister au dernier cours libre avant le nouveau confinement, mais ces circonstances ont fait de nous des privilégiés. Sous nos yeux, un pas de plus a été franchi et je vais essayer d’en prendre la mesure.

Alors que Chauvier (2008) s’appuyait qur quelques grossièretés (« enculé »), A . Debernardi cherche à expliquer le silence. Les paroles invoquées n’utilisent que des pronoms, des pantonymes ou ce dont « on ne peut pas parler ». La réflexion porte donc sur le silence.

Alexis Michel s’interrogeait il y a 20 ans sur le droit d’interpréter les silences. A. Debernardi pose les mots qui les circonscrivent pour accéder aux contextes qui les suscitent. Elle va du silence vers les situations qui les autorisent. Alors naissent les difficultés.

1 – Rendre-compte de paroles passées par des paroles présentes. Même si cette difficulté n’est jamais exprimée en Europe, les Amérindiens d’Aurore Béquelin-Monod y étaient pourtant très sensibles (Béquelin-Monod, 1988) : les paroles ne peuvent traverser le temps car il les détache des situations qui les ont fait naître.

2 -Peut-être pour cela, A. Debernardi a fait distribuer le texte de ses sources et le canevas de son intervention. Son texte est ici : https://antropologiabordeaux.files.wordpress.com/2021/04/intervention.odt

Seul l’écrit peut traverser (et transgresser) « l’irréversibilité du temps ». Pourquoi l’oral est-il daté alors que l’écrit reste perpétuel ?

3 – Reste à examiner la démarche par laquelle quelques paroles peuvent servir à comprendre des situations.

Elle passe par trois « images » dont il faudra établir le statut épistémologique.

Je m’arrête car les questions posées sont suffisemment subtiles, essentielles et créatives pour nous autoriser à y réfléchir et à organiser un séminaire sur ce seul sujet dès que des temps meilleurs refleuriront.

B. Traimond.

5-4-21

BOQUELIN-MONOD, Aurore, « La parole des Blancs nous fait rire », L’Homme, 106-107, septembre 1998.

CHAUVIER, Eric, Si l’enfant ne réagit pas, Paris, Allia, 2008.


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