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Complexe sportif d’Olembe : Mouelle Kombi et Magil dos au mur

Publié le 19 avril 2021 par Tonton @supprimez

Alors que des inquiétudes planent quant à la finalisation de cette infrastructure, le ministre des Sports et de l’éducation physique qui a annoncé le déblocage de 6,3 milliards de Fcfa pour la poursuite de la construction, demande à l’entreprise canadienne chargée de son exécution, d’accélérer les travaux. A quel prix ?

La pression est forte et le temps est loin d’être un allié de poids ! La course contre la montre ne laisse aucun répit aux responsables du Cocan qui devront rendre compte au cas où le respect des délais venait une fois encore à fausser les prévisions calendaires et exposer le pays hôte de la Can 2021 à un nouveau revers après celui de 2019. Une semaine après sa visite au complexe sportif d’Olembe, Narcisse Mouelle Kombi s’y est à nouveau rendu le 15 avril 2021. Le patron des Sports est venu évaluer le niveau d’avancement des travaux interrompus depuis trois mois. Il a surtout annoncé le déblocage par l’Etat de 6,3 milliards de Fcfa pour la poursuite des travaux.

Ce montant, a-t-on appris, permettra de payer prioritairement les entreprises sous-traitantes de Magil, l’entreprise canadienne chargée de la réalisation du complexe, en attendant le déblocage des 55 milliards de Fcfa contractés par l’Etat pour son achèvement. Le Minsep a par ailleurs annoncé une exonération des taxes et droits de douane des matériaux importés par Magil. Une bouffée d’oxygène qui permettra de réduire 20% des charges de l’entreprise canadienne, à qui Mouelle Kombi demande d’accélérer les travaux. A l’arrêt depuis trois mois, le chantier n’a connu aucune avancée notoire. Magil, qui a repris à l’italien Piccini le marché de ce complexe en novembre 2019, semble confronté à des difficultés financières.

Un chantier en chantier

Une situation qui a poussé le chef de l’Etat, Paul Biya à signer le 16 février 2021, un décret ordonnant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, à signer avec Standard Chartered Bank de Londres et Bpi France Export, une convention de crédit d’un montant de plus de 55 milliards de Fcfa pour le financement du projet d’achèvement des travaux du complexe sportif. Ce nouvel emprunt devrait porter son coût de réalisation à un peu plus de 218 milliards de Fcfa. Débuté en mars 2017, le complexe devait être livré en mars 2019 pour un coût initial de 163 milliards de Fcfa. Mais quatre ans plus tard, il n’est toujours pas achevé.

Sur le papier, la gigantesque infrastructure devrait comprendre le stade Paul Biya d’une capacité de 60 000 places couvertes, deux stades d’entraînement de 1000 places chacun, un gymnase, des terrains de handball, basket-ball, un court de tennis, une piscine olympique, un hôtel 5 étoiles de 70 chambres, un centre commercial, un musée et un cinéma. Un formidable projet à la taille des ambitions du pays des Lions indomptables, jaloux de son orgueil et son palmarès sur le continent africain et même dans le monde. Si les travaux de terrassement ont démarré en 2014, ce n’est qu’en mars 2016 que les travaux confiés à l’entreprise italienne Piccinni prennent officiellement leur envol.


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