La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère des syndicats, sociétés, associations de journalistes, de réalisateurs/trices et photographes, confédérations syndicales, associations, organisations de défense des droits humains, comités des victimes de violence, de collectifs de quartiers populaires, d’exilés de Gilets jaunes.
La coordination Danger Loi Sécurité Globale de Sète s’est créé en novembre 2020, regroupant des associations de droits humains, d’associations culturelles, de personnes en situation précaire, de syndicats, de groupes de citoyens.
Diverses actions ont été menées afin de diffuser l’information (via les médias et les réseaux sociaux) et d’alerter sur le projet de Loi Sécurité Globale. Plus particulièrement lors des 5 manifestations (28 novembre, 5 décembre,12 décembre, 1 janvier, 13 mars) sans compter celle d’aujourd’hui 17 avril, avec prises de paroles et distribution de tracts sur des trajets dans le centre-ville, regroupant, dans le respect des gestes sanitaires, des centaines de manifestants.
Malgré le contexte sanitaire exigeant, une prudence certaine et limitant la venue de personnes vulnérables, des centaines d’habitants de l’Agglo de Sète ont ainsi exercé leur liberté d’expression et le droit de manifester à l’encontre de ce texte qu’ils estiment contraire à leurs droits fondamentaux.
La Coordination sétoise a également participé à deux manifestations départementales sur ce thème à Montpellier (21 novembre et 30 janvier). Des millions de manifestants étaient réunis au même moment, puisque de tels mouvements se sont déroulés partout en France, rassemblant tant des urbains, périurbains que les habitants de l’arrière-pays durant tout l’hiver.
Nous avons donc décidé de nous joindre à cette initiative nationale et de recourir à une avocate pour saisir le Conseil Constitutionnel d’une demande d’annulation de cette loi au nom de notre coordination sétoise.
En effet, nous estimons qu’avec cette loi, et celle sur le Séparatisme, la liberté d’expression est menacée = la loi de 1881 sur la liberté de la presse est impactée, tant par l’article 24 que ce qui figure dans l’autre projet de loi (Séparatisme). Avec l’aberration de créer, en même temps dans le droit, 3 délits qui sanctionnent très exactement le même comportement !
Nous rappelons, par ailleurs, que notre Coordination réclame le retrait de cette loi séparatisme, actuellement en discussion au Sénat, loi qu’i s’attaque aux grands principes qui fondent notre République, la liberté, l’égalité et la fraternité.
A u delà de la contestation spécifique d’articles particulièrement décriés, tel que celui sur la presse, nous refusons d’être enfermés dans un continuum de sécurité globale, qui étend les pouvoirs d’intervention des forces de l’ordre (y compris polices municipales et même vigiles privés).
Qui impose, selon les termes de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) « un changement de paradigme » dans le droit à mener une vie privée et familiale normale.
Un exemple : L’information du public et l’interdiction de filmer des habitations privées, principes fondamentaux de la vidéosurveillance en France ne peuvent s’appliquer lors de l’utilisation de drones, comme dorénavant autorisé par cette nouvelle loi !
Nous sommes en pleine montée de l’autoritarisme de l’Etat qui restreint les libertés publiques (libertés de manifester, droit syndical) et les libertés individuelles (libre circulation…) dans un contexte de violences policières systémiques où tout citoyen est considéré comme une menace.
Un fichage généralisé se met en place. Depuis le décret du 2 décembre, l’Etat fiche non seulement les actions syndicales et religieuses (invoquant la sécurité publique !) mais maintenant, il le fait pour les simples opinions.
Nous refusons cette dérive et attendons du Conseil Constitutionnel qu’il censure cette loi.
Sète, le 17 avril 2021
setedangerloisé[email protected]