Le hockeyeur Louick Marcotte, originaire de Longueuil, a connu des belles années dans le circuit junior québécois, avant de poursuivre avec de belles performances chez les professionnels.
Cependant en cours de route, un nouvel adversaire s’est pointé le bout du nez et ce n’était pas un joueur d’hockey, avec qui, il bataillait le long de la bande. Aujourd’hui s’il va mieux, c’est qu’il en a parlé. Avec la situation actuelle de la Covid, celui-ci aimerait lancer un message à ceux qui en ont besoin. Si vous n’allez pas bien, Parlez-en!
L’adaptation d’être loin et dans un milieu anglophone
Louick Marcotte a été sélectionné en première ronde par le Rocket de l’Île-du-Prince-Édouard, 15e au total, en 2010. Suite à sa sélection, il fut très content de l’équipe qui l’avait choisi, car celle-ci avait démontré beaucoup d’intérêts pour lui. Cependant, l’attaquant ne connaissait pratiquement rien de ce milieu anglophone, vers où il allait bientôt quitté.
« Quand j’avais 15 ans, j’étais bien confiant dans la vie. La première fois que j’ai eu un contact avec l’organisation, on m’avait demandé ce que je connaissais de Île-du-Prince-Édouard. J’ai répondu que ça parlait français. »
Après une saison 2012-2013 d’adaptation avec son équipe, il décolla l’année suivante avec une production de 27 buts et 54 points.
Une saison de rêve pour Louick Marcotte
Pendant l’entre-saison 2013, l’attaquant est échangé aux Foreurs de Val d’Or. Celui-ci va rejoindre son bon ami Anthony Mantha avec une équipe qui possède plusieurs joueurs aguerris. Bien qu’elle n’était pas favorite en début de saison, l’équipe finit avec un dossier de 46-20-2, accédant au terme de la saison régulière, au 4e rang du classement général de la ligue. De son côté, Louick Marcotte atteignit des chiffres fabuleux de 42 buts, 58 passes et 100 points, bon pour le cinquième rang des pointeurs de la LHJMQ.
Crédit photo: Andy KlinkEn séries éliminatoires, les Foreurs de Val d’Or excellèrent et remportèrent, contre toute attente, la Coupe du Président, au septième match d’une série contre le Drakkar de Baie-Comeau. Marcotte contribua fortement au triomphe avec une production de 12 buts et 25 passes en 24 parties durant les séries!
« Après cette saison-là, j’étais classé sur la liste de la centrale en sixième ronde. J’avais parlé avec beaucoup d’équipes, mais malheureusement je n’ai pas été repêché. Deux minutes après le repêchage, les Flyers m’ont contacté et j’ai pu participé à mon premier camp professionnel. »
Des débuts prometteurs chez les professionnels
Suite à sa saison de 20 ans, Marcotte reçut une offre des Flames de Calgary, alors dirigé par Bob Hartley. Dans une équipe qui désirait ses services et qui allait prendre soin de lui, il était heureux d’arriver au camp d’entrainement.
« J’ai été coupé du camp de la Ligue Américaine, mais je pensais que j’avais ma place. Je me suis dit que j’allais aller dans la Ligue de la Côte-Est et que j’allais brûler cette ligue là. Quand je suis arrivé, je m’étais rendu compte que les gars savaient jouer au hockey et que le calibre était pas mal plus élevé que je pensais. »
Malgré l’adaptation au niveau professionnel de la Ligue de la Côte-Est, l’attaquant cumula des chiffres prometteurs pour une première saison. Avec ses 16 buts, il était le troisième buteur de l’équipe.
Crédit photo: RootsquarephotographyAprès son excellente deuxième saison dans la Ligue de la Côte-Est, où il fut un des favoris de l’entraîneur, les choses allèrent moins bien. Malgré un été où il s’entraîna comme un forcené et qu’il pensait avoir progressé dans son jeu, son entraîneur en décida autrement. Les 18 buts et 20 passes de la saison précédente ne comptait plus. Il demanda un échange pour quitter Wichita.
Ce nouvel adversaire qu’est la dépression
« Mentalement, il y a quelque chose qui ne fonctionnait pas. J’essayais de continuer et j’étais orgueilleux. J’ai commencé à faire des crises de panique dans mon année à Fort Wayne. »
À ce moment là, il avait peur de perdre sa place dans l’équipe et il ne voulait pas attirer la pitié. Heureusement, Guillaume Desjardins, son co-chambreur dans l’équipe, fut une bonne oreille. À son retour au Québec après la saison, il pensait que les choses allaient mieux aller et les problèmes se résorber. Cependant, se fut tout le contraire.
« J’ai décidé de parler à un psychologue. J’en avais tellement à dire. Je l’ai vu une quinzaine de fois avant de me sentir mieux. Après un moment, j’ai réussi à aller bien et j’en ai tellement appris sur moi-même, mais ça l’a été long. »
Aujourd’hui avec la situation actuelle et la Covid, ce n’est pas facile pour tout le monde. Il y a aussi beaucoup de gens qui peuvent se sentir seul. Le message que Louick Marcotte veut lancer, c’est de s’écouter et de ne pas être gêné d’en parler, s’il y a quelque chose qui ne va pas; il faut en parler. « Parlez-en! Si vous vous sentez seuls, parlez à votre famille, vos amis ou même votre chien s’il le faut », dit-il.
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