Amours Irlandaises // De John Patrick Shanley. Avec Emily Blunt, Jamie Dornan et Jon Hamm.
Ce qui fait une grande partie de l’intérêt d’Amours Irlandaises c’est l’alchimie à l’écran entre Emily Blunt et Jamie Dornan. Ces deux là partagent quelque chose qui fait plaisir à voir même si le récit en lui-même est souvent lent et très porté sur les bons sentiments. Mais dans la pure tradition des drames romantiques que l’on peut voir de l’autre côté de la Manche, Amours Irlandaises parvient à nous plonger dans des traditions et des cultures au fin fond de l’Irlande. Amours Irlandaises reste un film étrange dans le sens où tout est loin d’être parfait. Le mélange bucolique de tous les clichés irlandais n’est pas forcément tout ce que j’avais envie de voir : la Guinness (forcément !), les vaches, les chevaux, les gens qui chantent bourrés, etc. Sauf que tout cela est fait de façon surréaliste, donnant parfois l’impression de voir une romance étrange qui aurait très bien pu être mise en scène par Quentin Dupieux. John Patrick Shanley adapte ici sa propre pièce de théâtre mais j’ai eu tout au long du film l’impression qu’il manquait quelque chose de cohérent. Comme si le film n’arrivait jamais à l’être.
Depuis sa plus tendre enfance, Rosemary est amoureuse en secret de son voisin Anthony, un rêveur timide qui vit avec son excentrique père dans la campagne irlandaise. Malgré toutes les attentions, rien à faire, Anthony reste inconscient des sentiments que lui porte sa belle admiratrice. Mais alors que Rosemary se décide à faire enfin le premier pas, arrive Adam, un riche neveu newyorkais…
Au fond, Amours Irlandaises est honorable pour sa volonté de mettre en scène les décors irlandais sauf que c’est fait de façon très mercantile avec tous les poncifs du genre. Les dialogues, les personnages et même le jeu des acteurs participent à créer un truc étrange qui donne l’impression que tout le monde est fainéant. Mais malgré tout, Emily Blunt et Jamie Dornan partagent quelque chose dans le film. Je dois avouer qu’ils ont tous les deux quelque chose de touchant qui permet de surprendre un peu plus que le reste des acteurs. Le talent de Christopher Walken ou encore de Jon Hamm est complètement ratiboisé par des idées saugrenues dans la narration. Reste alors peut-être la musique irlandaise qui certes est ici mise en scène comme un cliché mais permet de procurer malgré tout de la joie. Car Amours Irlandaises est long, trop long, et traine en longueur sur des éléments souvent ennuyeux. A la fin, je n’ai pas eu l’envie de m’attarder plus que ça sur ces personnages sauf de partager une pinte de Guinness en chantant complètement bourré dans un bar irlandais.
Note : 3/10. En bref, malgré une belle alchimie entre Jamie et Emily, Amours Irlandaises est un film étrange bourré de clichés irlandais.
Disponible en VOD depuis le 7 avril 2021