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Critiques Séries : Creepshow. Saison 2. Episode 3.

Publié le 28 avril 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

« The Right Snuff »

Greg Nicotero (showrunner de la série), Stephen Langford (qui avait écrit « Skincrawlers » il y a deux ans) et Paul Dini (Lost) nous plongent ici dans une histoire se déroulant dans l’espace. Mais le plus intéressant est probablement le fait que ce segment a été réalisé par Joe Lynch (Détour Mortel 2, 12 Deadly Days). Les deux astronautes sont donc en pleine mission dans l’espace pour mettre le premier pied sur … Mars. Il y a une thématique dans ces deux segments qui reste celle de la rivalité et la façon dont la rivalité empoisonne l’esprit des autres par moment. Toomey imagine, après un message de la tour de contrôle, que Lockwood est là pour lui voler toute la gloire. Dans un sens, il y a une réminiscence de John Carpenter dans cet épisode de Creepshow. Joe Lynch qui a posté ses influences pour la mise en scène de cet épisode a bien ajouté « Dark Star » de Carpenter dans ses inspirations. Le premier film du maître de l’horreur se déroulait dans l’espace et avec très peu de moyens avait réussi à imposer un style. Pour autant, « The Right Snuff » ne fait pas grand chose.

Ce segment reste tout de même assez divertissant pour tenir le spectateur face à son écran mais il manque tout de même un vrai truc pour rendre le tout bien plus palpitant et effrayant. J’ai toujours été un grand fan du genre horrifique dans l’espace (Alien) avec des extra-terrestres ou le côté claustrophobe du genre qui fait perdre la tête aux personnages. D’une certaine façon aussi, « The Right Snuff » est là pour rendre un peu plus hommage à La Quatrième Dimension (qui aimait bien l’espace comme terrain de jeu) ou encore Black Mirror et son brillant épisode USS Callister de Toby Haynes. De ce fait, ce segment est bien plus un segment qui mélange plein d’influences qu’une histoire réellement palpitante. D’un point de vue narratif je dois avouer que c’est assez médiocre mais le rythme est suffisamment soutenu pour que l’on n’ai pas trop l’impression de perdre son temps. L’histoire reste tout de même lugubre et aidée par Ryan Kwanten (True Blood) dont la prestation a parfois de quoi glacer le sang. Le seul problème c’est que de Creepshow j’attends des trucs gores pas des histoires dans l’espace…

Note : 5.5/10. En bref, les inspirations visuelles sont un peu plus fascinantes que l’histoire en elle-même.

« Sibling Rivalry »

Le second segment de cet épisode de Creepshow, « Sibling Rivalry », parle aussi de rivalité mais cette fois-ci dans le monde infernal du lycée avec l’histoire d’un frère et d’une soeur alors que cette dernière s’est transformée en zombie. Cela m’a fait un peu penser à un épisode de iZombie sans le fun qu’il y avait avec. C’était sympathique mais disons que l’épisode ne pousse pas suffisamment le vice loin pour que l’on ait le plaisir coupable demandé. La partie la plus intéressante reste le moment où Molly Ringwald parle de la difficulté qu’est le lycée. Il y a aussi une volonté claire de faire des références, ne serait-ce qu’à Stephen King par moment. Je me demande même s’il y a une référence ici étant donné que le chien qui fait un caméo dans « Sibling Rivalry » s’appelle Dolores Claiborne. Cela ne serait pas étonnant plus que Stephen King avait écrit un segment de la première saison et j’aime beaucoup les petites références que ce genre de séries peuvent faire pour rendre hommage au genre.

Le fait que « Sibling Rivalry » ait été écrit par Melanie Dale (une auteure et podcasteuse) aide probablement les références du genre. Le segment a tout de même l’avantage de passer rapidement (et c’est presque mon regret), d’être fun et d’avoir ces références gores que j’aime dans Creepshow. Une grande partie de la réussite est ici due à Maddie Nichols sous les traits de Lola qui tente de refaire le puzzle des évènements étranges qui l’ont conduite dans le bureau de la conseillère d’orientation. Il y a pas mal de répliques amusantes qui permettent finalement de nous offrir quelque chose de divertissant sans forcer pour autant. Le regret que l’on peut avoir c’est que l’on n’apprend peut-être pas suffisamment à connaître les personnages et que l’on ne s’y attache donc pas suffisamment. Quelques scènes de meurtres sont gores à souhait et c’est avant tout ce que j’ai envie de retenir et qui rend justice à Creepshow.

Note : 6.5/10. En bref, une hybride amusant qui aurait mérité de durer un épisode entier.

Diffusée sur Paris Première


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