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horreurs alimentaires & Cie : pire que la “malbouffe”… des tentatives d’empoisonnement !

Publié le 28 juillet 2008 par Kamizole

Le Monde revient (bien tardivement : le sujet a été amplement traité par le Canard Enchaîné dans le numéro du 14 mai 2008 et les suivants) sur l’affaire de l’huile de moteur ajoutée par un margoulin ukrainien dans de l’huile supposée de tournesol… J’avais parlé ici en son temps de cette mayonnaise made in Ukraine…
L’article du Canard était fort circonstancié et pointait l’extraordinaire retard à l’allumage de Lesieur qui, prévenu fin février n’avait alerté la Repression des fraudes que… le 21 avril 2008.

Comment l’Europe a géré la question des huiles frelatées
LE MONDE | 26.07.08

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horreurs alimentaires & Cie : pire que la “malbouffe”… des tentatives d’empoisonnement !

Aussi mal qu’en France, Lesieur, les autorités sanitaires (Répression des fraudes pour faire court) : en minimisant l’importance et les conséquences sur la santé des consommateurs (de simples diarrhées lis-je dans Le Monde) en raison des quantités peu importantes (dixit aussi bien la Répression des Fraudes : “en l’absence de toxicité aiguë” que Bruxelles et… “l’Autorité européenne de de sécurité des aliments” laquelle est censée protéger les consommateurs et non les intérêts margoulinesques des producteurs véreux et ceux de la grande distribution et de l’agro-business.
On ne peut même plus faire confiance à l’arbitre ! On sait d’ailleurs ce que valent les “experts” qui, trop souvent bouffent à tous les rateliers : experts pour des organismes prétendus indépendants, rémunérés par les firmes dont ils sont censés contrôler l’inocuité des produits… et signalant rarement ces “conflits d’intérêts”.
Aujourd’hui, la Commission européenne s’apprête à lever l’embargo contre les huiles de tournesol en provenace d’Ukraine… En attendant de nouveaux scandales (sur ce produit ou d’autres…).
Encore heureux, l’Ukraine ne fait pas (encore ?) partie de l’Union européenne… Les ex-pays de l’Est ne rejoignent l’Europe qu’animés d’un seul but : faire un max de pognon le plus rapidement possible, tous les moyens étant bons. Notamment, la Bulgarie et la Roumanie, en ce moment dans le collimateur de Bruxelles à cause de fraudes de toute nature et de l’absence d’une lutte efficace contre la corruption qui y sévit sur une grande échelle.
Sofia est sanctionnée (plusieurs centaines de millions d’euros dont le versement est suspendu) et Bucarest a reçu, pour l’instant, un simple “avertissement” pour… laxisme juridique.
On dira que l’Italie qui cumule scandale alimentaire sur scandale alimentaire ne fait pas partie de l’ex-bloc soviétique… mais les différentes “mafias” y règnent en maître depuis des temps quasi immémoraux.
D’après l’article du Monde, il manquerait environ 20 % d’huile de colza dans la production française pour satisfaire les besoins intérieurs… Pourquoi ne pas demander aux agriculteurs français d’en produire plus ? Je suis loin d’être d’accord sur tout avec José Bové (surtout quand il s’aventure dans le domaine de la politique) mais je le suis tout à fait sur le danger potentiel des OGM cultivés en plein champ et sur la nécessité absolue de l’auto-suffisance alimentaire de chaque pays pour les produits de base constituant l’essentiel de l’alimentation.
La raison de l’envolée des prix de l’huile de colza est d’ailleurs connue, selon Romain Nouffert, directeur délégué de Lesieur, cette fraude pourrait s’expliquer “par l’augmentation de 30 % depuis un an du prix de l’huile de tournesol, due à une forte demande de la Chine et de l’Inde”, cité par le Monde.
Encore et toujours les mêmes causes, provenant de l’ultra-libéralisme débride, de la globalisation marchande et de la mondialisation.
Il est plus qu’urgent de sortir d’un tel système.


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