Sans aucun remords // De Stefano Sollima. Avec Michael B. Jordan, Jodie Turner-Smith et Jamie Bell.
Raconter les origines de John Clark et de Rainbow Six c’est une occasion en or de lancer une nouvelle franchise pour Amazon Prime Video. Dans le genre, je dois avouer que je m’attendais à une adaptation plus intéressante de Tom Clancy. Ce prequel n’a rien de réellement percutant à offrir si ce n’est tous les poncifs des films du début des années 2000. Stefano Sollima (Gomorra, ZeroZeroZero) met tout cela en scène comme si l’on était à mis chemin entre Doug Liman et quelque chose de bien moins inspiré de seconde zone. Je me demande comment un tel film d’action et ses ambitions ont pu donner un film aussi creux et inintéressant ? Le plus gros gâchis de ce film c’est clairement Michael B. Jordan. Ce dernier a un charisme et parvient à sauver sur le fil Sans aucun remords de pas mal de problèmes. Cependant, le film n’utilise pas toutes les capacités de l’acteur et l’on a parfois cette mauvaise impression que l’histoire ne décolle pas vraiment. La scène d’ouverture en Syrie fait partie des problèmes de ce film. Elle donne l’impression de voir un vieux film qui aurait assez mal vieilli. L’ambition de Sans aucun remords est assez maigre alors qu’elle est sensée lancer toute une franchise.
Un marine des forces spéciales découvre une conspiration internationale alors qu’il cherche à obtenir justice pour le meurtre de sa femme enceinte. Lorsque des soldats russes tuent sa famille en représailles de son implication dans une opération secrète, le Chef John Kelly poursuit les assassins à tout prix. En rejoignant les forces de la marine de guerre américaine aux côtés d’un confrère et d’un mystérieux agent de la CIA, la mission de Kelly révèle involontairement un complot secret qui menace d'entraîner les États-Unis et la Russie dans une guerre totale. Tiraillé entre honneur et loyauté envers son pays, Kelly doit combattre ses ennemis sans aucun remords s’il souhaite éviter le désastre et révéler les puissants derrière le complot.
Quelques fois le film nous offre des scènes d’action afin de montrer tout le pouvoir que peuvent avoir les gros bras de Michael B. Jordan mais c’est du gâchis car en plus d’une mise en scène fainéante, le scénario n’arrive jamais à rendre le tout suffisamment fluide. Outre la scène d’ouverture assez ridicule, comment Stefano Sollima s’est-il dit que ce serait bien de nous offrir quelque chose de visuellement aussi sombre ? Beaucoup de scènes sont illisibles à plisser les yeux afin de voir dans le noir ce qui se passe. La mise en scène ne mène donc pas à grand chose. Tout est calibré, sans envergure ni ambition visuelle. Le casting fourmille pourtant de bons éléments : Jamie Bell, Guy Pearce ou Jodie Turner-Smith mais aucun d’eux n’arrive à réellement nous offrir quoi que ce soit. Tout est trop filiforme, sans ambition et l’on se retrouve donc avec le prequel éclaté que je redoutais. J’adore le cinéma d’action, j’adore Michael B. Jordan mais si Rainbow Six voit le jour, je me demande vraiment ce qu’ils comptent faire car c’est pour le moment très mauvais.
Note : 3/10. En bref, filmé dans le noir et incapable d’exploiter intelligemment le talent de Michael B. Jordan, Sans aucun remords est sans aucun doute un échec.
Disponible sur Amazon Prime Video