Dans sa forme actuelle, le Mazda CX-9 est avec nous depuis 2016. Il faut dire qu’à partir de 2007, Mazda commercialisait un CX-9 qui n’était rien d’autre qu’une interprétation Mazda du Ford Edge. En 2016, le CX-9 est devenu un modèle Mazda à part entière et il est maintenant construit sur une plateforme SKYACTIV, la plateforme à succès de Mazda. Exit le V6, c’est maintenant un moteur quatre cylindres turbo qui est le cœur du Mazda CX-9. Prenons quelques instants pour justifier cette version 100e anniversaire. Vous avez peut-être vu passer des écussons 50e anniversaire en 2018. Il s’agissait du 50e anniversaire de Mazda Canada. En 2020, c’est maintenant le 100e anniversaire de la compagnie Mazda, celle qui fabriquait à l’origine des bouchons de liège pour l’industrie vinicole japonaise. Sa première voiture, une voiture à trois roues, remonte à 1931 alors que le nom Mazda n’est apparu qu’en 1934. Ce n’est qu’en 1962 que Mazda commence à fabriquer des voitures en série en Corée du Sud et en Afrique du Sud. Mazda a mis beaucoup d’efforts sur le moteur rotatif Wankel durant toutes ces années, la dernière voiture utilisant cette technologie étant la RX-8. Il se pourrait toutefois que ce moteur revienne à l’avant-plan comme prolongateur d’autonomie dans la première tentative électrique de Mazda, le MX-30, censé arriver bientôt sur notre marché.
Revenons-en au Mazda CX-9. Bien que le 100e anniversaire de Mazda soit en 2020, c’est bien un modèle 2021 qui affichait le logo historique. Ce modèle trône au sommet de la gamme en compagnie du modèle Signature. On peut aussi commander des modèles GS, GS-L, GT et Kuro, celui-ci mettant le noir à l’honneur, entre autres. Depuis quelques années, Mazda tente de rejoindre une autre clientèle avec ses modèles Signature, des gens à la recherche du plaisir de conduire et d’un luxe abondant tout en ne voulant pas payer pour les logos des marques allemandes. Jusqu’à un certain point, c’est réussi. Pour ce qui est du style, on n’est pas dépaysé alors que le CX-9 a l’allure d’un gros CX-5. De plus, la silhouette n’est pas lourde contrairement à d’autres modèles à sept passagers. Au contraire, on peut même lui voir un petit côté sportif.
Lorsqu’on ouvre la portière, on voit tout de suite que la finition est supérieure à ce qu’on retrouve habituellement dans cette catégorie, du moins à ce prix. Du cuir rouge pour les sièges et un très beau découpage de blanc cassé et de noir pour le tableau de bord, les panneaux de portières et les consoles centrales. Les consoles centrales? Eh oui, il y en a une aussi pour les passagers de la deuxième rangée! De plus, on note beaucoup de matériaux mous pour le tableau de bord et les panneaux de portières avant. Il faut toucher les panneaux de portières arrière pour trouver des plastiques durs.Les sièges avant et de deuxième rangée de même que le volant sont chauffants. Les sièges avant sont aussi ventilés. On est confortable à l’avant et à la deuxième rangée, mais il faut quand même être en forme pour aller à la troisième rangée. On va régler une chose tout de suite: on peut aller à six personnes au cinéma ou à un spectacle, mais si vous allez en vacances, il faudra une boîte sur le toit ou une remorque. En effet, les appuie-têtes de la troisième rangée sont pratiquement appuyés sur la lunette arrière. Donc, pas vraiment de place pour des bagages. Je vous invite d’ailleurs à lire un autre textesur le CX-9 que j’avais fait lors d’une fin de semaine à Burlington au Vermont.
Tout est bien pensé dans ce Mazda CX-9 2021. En fait, son véritable point faible est le système d’infodivertissement. Autrefois, il était acceptable, mais il est aujourd’hui d’une lenteur sans nom. C’est comme si le système avait “grossi”, mais que le microprocesseur était resté le même. Vivement une version plus moderne. Au moins, la sonorisation est excellente grâce aux bons soins de la compagnie BOSE. Pour ce qui est du système de navigation, ça fait le travail et le guidage vocal est moyen. Quant à Android Auto, ça fonctionne bien si on est patient pour le branchement. Un petit mot sur le chargeur sans fil. Il est installé en pente dans un petit rangement tout à l’avant de la console centrale. Avec son étui, mon téléphone ne voulait pas rester en place. En enlevant l’étui, il restait en place, mais le chargement était toujours en erreur. Pourtant, je recharge pratiquement toujours mon téléphone avec des dispositifs sans fil. Dommage!Le secret de son plaisir de conduire se cache sous le capot. C’est évidemment un moteur SKYACTIV quatre cylindres de 2,5 litres auquel Mazda a ajouté un turbo. La puissance générée est de 250 chevaux si vous mettez de l’essence super à indice d’octane 93 dans le réservoir, sinon c’est 227 chevaux. Le couple est de 320 livres-pied (310 avec de l’essence régulière). Pour ceux que ça intéresse, la capacité de remorquage est de 3 500 livres. La transmission n’a que six rapports, mais elle fait bien le travail. D’ailleurs, en mode manuel, on peut s’amuser (un peu, c’est quand même un gros VUS!) avec le moteur turbo. Il fait un petit grondement très agréable en accélération et les changements manuels se font rapidement. Ça ne vous calera pas dans votre siège, mais ça fait un petit plaisir à conduire! Il y a beaucoup d’aide à la conduite qui fonctionne très bien, dont le régulateur de vitesse adaptatif. Même le lecteur de panneaux de vitesse fonctionne bien, sauf sur autoroute où il capte souvent la vitesse minimum et affiche 60 au lieu de 100, ou la vitesse des sorties en affichant 45 ou 55. Il peut aussi capter les panneaux d’arrêt, mais il n’est pas bilingue. Donc, si c’est écrit “ARRÊT” sur le panneau, il ne l’affiche pas. Ça ne fonctionne donc qu’au Canada anglais et dans l’ouest de Montréal!Je l’aime, ce Mazda CX-9 100e anniversaire 2021. Le fait qu’il y ait des sièges capitaine à la deuxième rangée le rend encore plus confortable pour les passagers. Notons qu’on peut demander ces sièges dans toutes les versions, sauf la GS. Bien que je m’inquiétais pour la puissance du moteur quatre cylindres turbo par rapport à un V6, il est très bien adapté à la conduite quotidienne. Pour ce qui est de tracter 3 500 livres, je crois que vous devrez faire des choix puisque je ne crois pas que ce moteur sera très à l’aise de tirer une telle charge. Le plus intéressant dans ce véhicule, c’est que, malgré son gabarit, il peut vous offrir le plaisir de conduire. Dans un VUS, c’est très rare!
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Essai réaliséprécédemment:
Conditions de l'essai
Réalisé du 12 au 19 avril 2021.
Météo: un peu de soleil, beaucoup de nuages et de pluie, entre 6 et 18 °C.
Modèle essayé: Mazda CX-9 100e anniversaire 2021
Assemblé à Hiroshima, Japon
Générations:
1re – 2007
2e - 2016
Prix selon www.mazda.ca (1er mai 2021):
GS – 40 000 $
GS-L – 43 750 $
GT – 49 000 $
Kuro – 50 300 $
Signature – 52 000 $
100e – 53 350 $
Prix du modèle essayé:
PDSF – 53 350 $
Comptant au détail Mazda - 2 500 $
Incitatif en vigueur - 1 000 $
Frais de transport et de préparation - 1 950 $
Taxe sur le climatiseur – 100 $
Droits sur les pneus neufs – 15 $
Total – 51 915 $ + taxes
Distance parcourue: 385,1 km (68 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada:
Ville – 11,6 L/100 km
Route – 9,1 L/100 km
Émissions de CO² - 244 grammes/km
Consommation affichée: 10,0 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h: 2 000 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h: 2 300 tours/minute
Véhicule fourni par Mazda Canada
Photos prises à La Visitation-de-l'Île-Dupas, Québec