Sébastien Ebala est toujours en détention à la prison centrale de Kondengui. Il avait été interpellé le 17 avril 2020 pour avoir appelé à une manifestation populaire à la poste centrale.
Cela fait un peu plus de 12 mois que l’activiste Sébastien Ebala est en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. Ce jeune homme a été interpellé depuis le 17 avril 2020 par les éléments de la sécurité militaire, suite à une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, vidéo dans laquelle il invitait les populations à se rassembler à la poste centrale de Yaoundé, dans le cadre d’une manifestation contre le pouvoir. Un an après son arrestation, Sébastien Ebala n’a toujours pas été jugé. Il est jugé en matière correctionnelle par le tribunal de première instance de Yaoundé,
Centre administratif.
Il y’a environ quatre mois, Me Emmanuel Simh, l’avocat de l’activiste soulevait quelques exceptions de procédures devant le tribunal de grande instance de Yaoundé Centre administratif. Ces exceptions ont été rejetées par un jugement avant dire droit. Suite à un appel formulé, le jugement avant dire droit avait été confirmé la décision d’instance qui par la Cour d’appel du centre. Si l’affaire est bloquée aujourd’hui, c’est parce que les avocats attendent que la Cour d’appel du Centre puisse renvoyer le dossier à l’instance pour que les débats puissent s’ouvrir dans le fond. Sébastien Ebala avait été mis à la disposition du service central des recherches du secrétariat d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale après son interpellation.
L’accusé avait dénoncé les cas de torture et de traitements inhumains dont il avait fait l’objet après son interpellation. Après son audition par les éléments du secrétariat d’Etat à la Défense, l’accusé avait été mis en premier temps à la disposition du tribunal militaire de Yaoundé pour répondre des faits de tentative de rébellion. C’est grâce à l’intervention de son avocat que le tribunal militaire a été dessaisi de cette affaire. Les associations de défense des droits de l’homme continuent d’exiger la libération de cet activiste.