Les préfectures départementales et régionales, les CPAM, les CAF, les mairies… toutes les administrations françaises doivent traiter des volumes de documents très importants. Il s’agit d’ailleurs bien souvent d’un besoin légitime afin de s’assurer de la légalité des demandes. Prenons l’exemple d’une préfecture comme Auch, dans le Gers (190.000 habitants). Seule, elle doit gérer chaque année entre 25.000 et 30.000 actes issus des 461 communes que compte le département. Bien sûr, cette tâche fastidieuse est loin d’être l’unique mission de cette préfecture, comme de ses consoeurs des 95 autres départements tricolores. Imaginez le temps de travail nécessaire et le nombre d’agents indispensables à la vérification de la validité de ces actes des collectivités locales. Un travail colossal et de surcroît, très répétitif pour les agents en charge, même si cette mission est indispensable. Aujourd’hui, des technologies basées sur l’intelligence artificielle sont capables de réaliser un premier tri, même complexe, de ces demandes. L’IA peut, par exemple, soumettre à la validation d’un fonctionnaire expert, uniquement les demandes dont la validité est peu sûre. Conséquence : au lieu d’avoir à trier manuellement l’ensemble des données, cette technologie permet de mobiliser les agents uniquement sur des problématiques à forte valeur ajoutée, où leur expertise est indispensable.
Autres articles
-
Gérer durablement sa flotte IT : un défi pour les années à venir
-
Chatbots : qu'en pensent les entreprises et les consommateurs ?
-
La confiance numérique à l’épreuve du télétravail
-
Osez purger le trop-plein de données de votre entreprise !
-
Lassitude ou motivation ? Que ressentent les Français actuellement au travail ?
De par la nature même du travail effectué au sein des administrations françaises, elles sont toutes concernées ! En effet, déployer de l’intelligence artificielle au sein des différents services de l’État à tous les échelons (national, régional, local) paraît particulièrement pertinent. Et si vous imaginez que les administrations françaises ne sont pas prêtes à entrer dans l’univers de l’intelligence artificielle, vous vous trompez ! En effet, n’allez pas croire qu’il faut être un expert en intelligence artificielle pour savoir utiliser ces outils de dernière génération.
Dans les faits, ces technologies se présentent aux agents comme un logiciel métier classique, avec une ergonomie pensée pour une grande efficacité et un confort de travail optimal. Nul besoin d’être mécanicien pour conduire sa voiture, n’est-ce pas ? Là, c’est un peu la même chose. Le déploiement de ces technologies est confié à des sociétés expertes en traitement automatique du langage et les agents de l’État et des collectivités territoriales utilisent ces technologies au quotidien comme ils utilisent n’importe quel autre logiciel professionnel dédié. La réponse est clairement non ! Les technologies de traitement automatique du langage sont là pour accompagner le travail des agents des administrations. En aucun cas, elles ne sont là pour remplacer l’expertise de ces derniers. Les objectifs sont l’amélioration du service doublé d’une augmentation du nombre des demandes traitées en un temps donné.
A propos de l'auteur : Clément Tourné est ingénieur développement logiciels chez Synapse Développement.
