« Retrouver la Ligue 2 dans les 5 ans à venir »
Après un début de saison compliquée, l’US Orléans vient d’enchaîner 3 victoires consécutives, après son succès face à Gueugnon (1-0), samedi 29 janvier 2011. Une série que l’entraîneur Yann Lachuer espère prolonger.
Actuellement, vous êtes 14e avec 27 points. Etes-vous à votre place selon vous ?
Dans le contenu des matchs, nous mériterions d’avoir plus de points. Mais nous avons manqué d’efficacité dans les zones de vérité, que ce soit défensivement ou offensivement. Maintenant, c’est bien de bien jouer, mais ce qui compte dans le football, c’est l’efficacité. Pour l’instant, nous avons fait illusion, mais ce qu’on voudrait, c’est concrétiser nos prestations par des points.
Avant votre victoire contre le Paris FC (3-1, 15 janvier 2011), vous n’aviez pas gagné depuis le 24 septembre 2010. Avez-vous une explication à cette période de disette ?
Le calendrier. Nous recevions de grosses équipes à domicile. Malgré cela, même si nous n’arrivions pas à gagner, nous arrivions à obtenir le match nul. Là où nous étions déficitaire, c’était à l’extérieur, qui plus est contre des adversaires directs. C’est surtout sur ce dernier point où le bât blesse.
Pourtant, vous venez de l’emporter à l’extérieur, face à Gueugnon (1-0)…
Nous avons réussi à être efficaces. Nous avons su attendre notre heure pour faire la décision. Gueugnon était en forme en ce moment et il n’est jamais facile de rencontrer la lanterne rouge. Mais, nous avons été solides défensivement, efficaces et opportunistes.
En plus, vous êtes sur une série de 3 victoires !
Nous enchaînons 3 victoires de suite pour la 1ère fois de la saison. C’était un challenge que nous voulions réussir. Maintenant, ce qui compte le plus est de durée dans ce degré de performance. Il faut que l’on continue sereinement, avec lucidité et ambition. En tout cas, cette série nous fait du bien sur le plan comptable.
La victoire contre Gueugnon marque aussi les retours en forme de Mathieu Le Mat et de Kevin Lefaix ?
Nous retrouvons notre duo d’attaquant de l’année dernière. Ces deux joueurs sont complémentaires et efficaces. Après une longue blessure, Kévin Lefaix revient bien et monte en puissance.
Pouvez-vous faire un point sur l’infirmerie ?
Nous avons eu de nombreux blessés, ce qui est aussi une explication à notre première moitié de championnat durant laquelle nous avons piétiné. Depuis le premier jour d’entraînement, nous avons presque 5 à 7 blessés quotidiennement, ce qui nous a pénalisés au niveau de la préparation et de la concurrence. De plus, je ne pouvais pas aligner deux fois de suite la même équipe.
Est-ce pour cela que vous avez changé de système de jeu ?
La saison dernière, le 3-5-2 nous permettait d’avoir une stabilité défensive et un apport offensif. J’aime bien ce schéma tactique mais, cette année, nous ne nous sommes pas trouvés dans ce système. Et puis nous étions dans une série négative et il fallait que je change quelque chose. J’ai donc décidé de passer en 4-4-2 pour avoir une autre animation, une utilisation du ballon, qui convienne mieux aux joueurs.
L’USO vient de recruter deux joueurs ?
Nous avons adapté l’effectif à ce nouveau système en lui apportant quelques retouches lors du mercato. Par exemple, il nous fallait un joueur de couloir offensif et gaucher. Nous avons donc pris Benjamin Graton, qui est un excentré côté gauche. Et, nous avons échangé Guy Gnabouyou avec Jean M’Bessa, du Paris FC, qui convient mieux à notre 4-4-2.
Comment jugez-vous le championnat de National ?
C’est un championnat à deux vitesses. Dix équipes jouent la montée tandis que les dix autres jouent le maintien. Chaque week-end, il y a de l’enjeu. C’est une longue course à élimination car des équipes vont lâcher quand elles auront leur sort de jeté.
La mairie vient d’annoncer la construction d’une 2e tribune pour la saison prochaine…
Cela évolue dans le bon sens puisque nous voulons moderniser le stade qui doit être un lieu de vie, de travail et d’accueil. Il faut donc que nous sachions bien recevoir nos supporters et la nouvelle tribune nous aidera dans ce sens.
En même temps, lors du match contre Strasbourg (1-1, 13 janvier), certains supporters sont entrés avec du retard ?
Quand vous arrivez au stade et que vous attendez 20 minutes au guichet, cela ne le fait pas. A partir du moment où vous faîtes payer les gens à un certain prix, il faut un certain niveau de prestation. Cela fait parti des choses que le club doit faire évoluer rapidement.
Un mot sur le passage en SASP du club ?
Nous sommes dans les années de transition. Le club passera en SASP au début de la saison prochaine. C’est un vrai changement qui va structurer le club pour qu’il continue de grandir. Nous n’allons pas révolutionner le club en 6 mois mais cela entre dans le projet du club de retrouver le Ligue 2 dans les 5 ans à venir.
Interview parue dans la Tribune d’Orléans du Jeudi 03 février 2011
Par Jérémy Parard