Critiques Séries : Clarice. Saison 1. Episode 8. Add-A-Bead.

Clarice // Saison 1. Episode 8. Add-A-Bead.

Quand une série comme Clarice s’améliore, il faut parfois qu’elle replonge la tête la première dans ses problèmes. La série a beau défendre que Clarice est fantastique pour lire les gens, j’ai parfois cette impression que les scénaristes sont tiraillés dans tous les sens. Notamment dans les thérapies de Clarice avec le Dr Li. Les souvenirs en flashbacks de Clarice cherchent à donner une sorte de profondeur au personnage mais dans un sens le stress post-traumatique dont elle souffre n’a pas vraiment la force narrative que l’on peut espérer. Cet épisode ne fait pas suffisamment de choses pour justifier l’existence de son héroïne malgré les nombreuses tentatives qu’elle fait au fil des épisodes. Même le rendez-vous secret des VICAP dans le sous sol où Krendler révèle qu’en plus d’être victime d’un chantage par son avocat Joe Hudlin, c’est l’ADN de ce dernier qui a été trouvé lors du passage de Clarice à l’hôpital psychiatrique. Ce n’est pas une grande révélation puisque l’on sait déjà que Hudlin est responsable de tout ça et du coup l’épisode tire une fois de plus sur la corde afin de faire trainer les révélations et donc faire évoluer la série.

Tout ce que fait cet épisode sape complètement le moment car en plus du fait que l’on sait déjà tout de notre côté, le moment est presque ridicule. Il n’y a pas d’enjeux établis et c’est bien dommage car j’aurais préféré que Clarice aille de l’avant plutôt que de trainer ses propres boulets encore et encore. Avec les deux épisodes précédents je pensais que les scénaristes avaient appris de leurs erreurs mais il semblerait que ce n’est pas du tout le cas. Fort heureusement que nous avons un casting secondaire réussi. Michael Cudlitz et Rebecca Breeds sont parfaits même si leurs scènes ne prennent pas suffisamment de place pour apprécier pleinement ce que la série nous offre. L’histoire de Clarice et sa mère qui l’a abandonné aurait pu être une occasion de plonger un peu plus en profondeur dans l’histoire du personnage mais à l’inverse j’ai eu l’impression que les scénaristes s’enfonçaient dans un abysse. La thérapie de Clarice est probablement ce qui ruine complètement l’épisode et l’affaire de la semaine n’a pas suffisamment de place pour briller non plus.

Plutôt que d’avoir une vraie histoire qui enrobe l’épisode, Clarice nous offre de multiples intrigues secondaires qui ne sont pas toutes passionnantes. La série a aussi du mal à utiliser ce qu’elle fait de bien dans les épisodes précédents comme avec Murray et Esquivel. Les révélations manquent de punch et la série en pâtit complètement. Comme dans l’épisode précédent c’est Ardelia qui a les meilleures scènes de Clarice. Devyn Tyler est parfaite et c’est probablement sur elle qu’aurait dû se concentrer la série depuis le début (et le duo créé dans l’épisode précédent avec Clarice). Chaque semaine je prie pour que Clarice devienne enfin une excellente série car elle en a les capacités mais elle reste dans sa médiocrité constante, parfois même en reprenant sa mécanique épuisante et sans intérêt. A chaque fois qu’un épisode donne l’impression que Clarice a enfin trouvé une bonne idée (comme dans l’épisode précédent), l’épisode suivant fait l’inverse (et c’est le cas de « Add-A-Bead »).

Note : 4/10. En bref, une fois de plus Clarice retombe dans ses travers et a du mal à aller de l’avant.

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