Spy City // Saison 1. Episode 2. Out of the Past.
Ce second épisode permet d’améliorer certains défauts du premier épisode, notamment en accélérant un peu le récit et son évolution. Faire de Severine la taupe potentielle au lieu d’Eliza est intéressant. C’est probablement un leurre à moins que la série préfère avoir plusieurs taupes ce qui ferait de Spy City une série plus proche de 24 que de John le Carré. Car l’inspiration John le Carré est toujours très présente dans la série (et c’est d’ailleurs l’une de ses plus grandes qualités). Ce qui me fait dire tout ça de Severine est le fait qu’elle tue un homme de sang froid dans cet épisode qui, même s’il était nazi, est surprenant car je ne m’attendais pas du tout à ce retournement de situation. Ce second épisode vient en tout cas rappeler intelligemment les adages de la série d’espionnage et notamment le fait que l’on ne peut faire confiance à personne, même ceux avec qui on est dans son propre lit, au sens propre comme au figuré.
Cet épisode nous introduit aussi un tout nouveau personnage du doux nom d’Ulrike Faber. Au premier abord elle est une simple photographe sans prétention jusqu’à ce qu’elle commence à apporter quelque chose de différent. Je me demande si elle est un autre agent ennemi ou bien si elle n’est là que pour distraire le téléspectateur des éléments les plus durs du récit. Dans un sens, Spy City reprend tous les adages du genre et l’on a déjà vu toutes ces histoires d’espionnage auparavant mais bon, il va falloir attendre les prochains épisodes pour voir si la série tombe dans une mécanique un brin ridicule ou si son récit peut tenir la route jusqu’au bout.
Dominic Cooper est la meilleure chose qui pouvait arriver à Spy City. Il a ce charisme naturel des années 60 qui donne à son personnage et à la série quelque chose d’attachant. Dans un sens il me rappelle beaucoup Jon Hamm dans Mad Men et ce n’est clairement pas pour me déplaire, bien au contraire. Le reste du casting est quant à lui aussi très bon, la photographie est magnifique et les décors somptueux. Ce qui pour le moment me laisse perplexe avec Spy City c’est l’écriture. Le premier épisode prend son temps pour installer un climat et des personnages alors que le second accélère pour mieux freiner. Il n’y a que six épisodes dans cette première saison de Spy City et j’ai l’impression que l’on n’en a pas appris suffisamment. Il va falloir que la suite prenne un peu plus forme et démontre les réelles ambitions de Spy City. Si tout est lié à la fin alors peut-être que les scénaristes me feront mentir (et c’est tout ce que j’espère) mais pour le moment je suis encore mi figue mi raisin.
Note : 6/10. En bref, Spy City améliore certains aspects de son récit mais a besoin de gagner une certaine consistance.
Prochainement en France