Critiques Séries : Pose. Saison 3. Episode 3.

Pose // Saison 3. Episode 3. The Trunk.

« I am a woman »

Cet épisode décide enfin de parler d’un personnage au passé, au présent comme au futur et ce personnage c’est Elektra. « The Trunk » vient nous raconter l’histoire d’Elektra. Que cela soit ses débuts lorsqu’elle a quitté son domicile pour vivre qui elle est réellement : une femme. Ou encore en 1994 alors qu’elle a développé un business de téléphone rose. Lorsque la police de New York commence à fouiner dans le nouveau business d’Elektra et veut la forcer a coopérer elle se souvient qu’un homme se décompose dans sa malle. Tout cela permet de créer un suspense et permet à Blanca de parler à ceux qu’elle aime de comment elle et Elektra se sont débrouillées. Afin d’ajouter des éléments supplémentaires au récit, la série utilise la malle comme un élément à la charge émotionnelle forte qui donne au passé, présent et futur d'Elektra une vraie signification. C’est probablement l’histoire la plus intéressante que la série ait délivré autour de ce personnage emblématique.

Tout commence avec un flashback en 1978 alors que Elektra travaille en tant que femme, comme elle s’est toujours sentie et vit sous le même toit que sa mère transphobe et homophobe. La violence de cette scène d’ouverture permet tout de suite de nous plonger dans l’épisode. La façon dont sa mère la rejette est terrifiant mais symbolise aussi parfaitement tout ce que Pose aime faire : raconter des histoires fortes autour de ses personnages. La façon dont Blanca doit raconter l’histoire qu’elle partage avec Elektra est un moment fort qui implique des émotions mais pas seulement. Papi et Ricky ont beau être nerveux face à ce qu’ils ont appris, ils comprennent très bien la place d'Elektra et pourquoi elle s’est retrouvée dans cette situation. L’utilisation que fait la série des personnages ici est brillante et implique tout ce que j’aime dans cette série. La mère d’Elektra est tellement haineuse face à ce qu’est devenue son fils qu’elle n’a jamais réalisé que ce dont Elektra avait besoin c’est l’amour d’une mère pour ce qu’elle est réellement : une femme.

Le message que Pose envoie à la communauté trans est fort et permet de montrer aussi qu’au fond tout n’a pas forcément changé aujourd’hui. Car le propos de cet épisode résonne encore aujourd’hui. Les flashbacks permettent aussi de découvrir un peu plus des origines de House of Abundance. Le caméo d’Angelica Ross sous les traits de Candy est parfait. C’est aussi pour ce genre de choses que cette saison, qui va être la dernière de la série, a une importance. Pose donne de la place à ses personnages afin qu’ils aient droit à une fin digne de ce nom sans que l’on ait l’impression de ne pas tout savoir d’eux. La gestion de cet épisode est tout ce que je pouvais espérer voir, surtout dans un épisode sur ce personnage emblématique.

Note : 9/10. En bref, Elektra nous donne émotions et suspense grâce à son histoire personnelle.

Disponible sur myCanal