Oxygène // De Alexandra Aja. Avec Mélanie Laurent, Malik Zidi et Marc Saez.
On ne va pas se mentir, je n’ai jamais été le plus grand fan de Mélanie Laurent. Pour autant, bien qu’elle soit un léger problème dans Oxygène, le récit patine sévère en long et en large. Dans le genre du huis clos, Oxygène lorgne du côté d’excellents films comme Buried ou Brake. Ce sont ces récits dans des espaces clos extrêmement réduits qui rend le tout assez fascinant. Ici pas de cercueil ou de coffre de voiture mais un caisson cryogénique. L’une des forces de Oxygène tient en la personne d’Alexandre Aja. Le réalisateur français à la carrière internationale (Crawl, La Colline à des Yeux, Piranha 3D) est quelqu’un dont j’admire le cinéma. Certains de ses films sont brillants dans le genre horrifique et même des classiques sauf que Oxygène ne fera clairement pas de vieux os dans mon esprit si je dois être amené à penser au réalisateur. Son inventivité dans la mise en scène permet parfois de créer une angoisse alors que les ressources d’oxygène diminuent dangereusement. C’est probablement la première fois que je trouve le scénario d’un film du réalisateur qui n’est pas à la hauteur du talent de ce dernier.
Une jeune femme se réveille seule dans une unité cryogénique. Elle ne sait plus qui elle est, ni comment elle a pu finir enfermée dans une capsule de la taille d'un cercueil. Tandis qu'elle commence à manquer d'oxygène, elle va devoir recomposer les éléments de sa mémoire pour sortir de ce cauchemar.
Revenons donc au problème d’Oxygène : le scénario. Si parfois celui-ci parvient à créer quelque chose grâce à des échanges de dialogues, cela m’a souvent donné l’impression de voir un épisode de Calls (Canal +) qui dure 1h40 et qui meuble constamment afin de relancer la machine et donc nous intéresser. Sauf que je me suis ennuyé devant Oxygène. Les flashbacks sont lourds et cherchent à nous sortir de cet espace confiné sauf que c’est aussi là le problème du récit. Je n’ai pas besoin de flashbacks si l’histoire est contée par des images que Liz peut regarder dans son caisson. Car dès que Oxygène nous sort du caisson alors on perd totalement l’ambiance que celui-ci a voulu créé. Les hallucinations par exemple sont des choses que le film n’exploite pas suffisamment alors qu’il aurait été intelligent de la part du scénario d’utiliser l’intérieur du caisson pour créer des hallucinations aussi effrayante (les rats) qu’étranges (la verdure). Enfin, la révélation finale est bien trop simpliste et surtout prévisible ce qui laisse bien souvent le spectateur flotter au dessus du film sans que cela ne parvienne à devenir fascinant.
Note : 4/10. En bref, en dehors de la caméra d’Alexandra Aja qui fait le boulot, le reste manque d’inventivité.
Disponible sur Netflix