J'aime écrire sur le football. Je suis loin de prétendre écrire sur le site de l'after-foot ou dans la revue, mais j'aime écrire, lire, échanger.
Hier, sur Twitter, le mot clef était "Benzema". J'allais écrire un billet mais comme la super ligue, j'avais des avis changeant. La soirée d'hier a été difficile, avec une nouvelle qui m'a beaucoup touché, concernant une amie, et qui a touché Falconette. Le 18 Mai n'aura pas été que la veille du déconfinement et du retour de Benzema, mais aussi d'un moment moins léger. Plus lourd.
Revenons sur l'équipe de France. Karim Benzema, car le reste n'est que rien. Un milieu de terrain que je trouve pauvre (Sissoko gentil mais bon, Rabiot dont la présence est pour moi une honte plus forte que la surprise Benzema). Zouma en sélection (je ne comprendrai pas...). Des choix bizarres. Mais bon, nous sommes 70 millions de sélectionneurs, plus les autres...
Benzema, c'est comme quand on parle de Jean-Michel Aulas. Nous commencerons la phrase par mettre en avant un bouclier, pour se protéger de la critique. "Quel grand président il a été", et puis vient le "mais". Benzema, hier, je lisais pareil. Et je pensais pareil. Karim Benzema, quel grand joueur il est devenu. Il faut être aveugle pour ne pas voir que c'est le pilier de Madrid, et qu'il est bien plus qu'un 9. "Mais" il y a un "mais"... Et tout ce qui est avant le "mais"...
Karim Benzema, malgré lui, est un sujet politique. Ce n'est pas de sa faute. Mais le président et le premier ministre de l'époque de l'Euro s'en sont mêlés. Une affaire de justice qui concerne Mathieu Valbuena (la victime mais dont personne ne parle, et dont le niveau football n'est pas moins important que d'autres milieux et qui n'a pas eu de deuxième) est toujours en cours. Enfin, il est, là encore malgré lui, le symbole politique de quelque chose qui le dépasse. Ce n'est pas la "partie raciste" de la France qui parle. Car Manuel Valls n'est pas raciste. Car je ne suis pas raciste. Car sur les sujets de quartiers et d'intégration, n'en déplaise à Macron, des males blancs peuvent avoir des avis pertinents (référence au moment où il aurait jeté le rapport banlieue de Borloo en lui assénant un délirant "ce n'est pas deux males blancs qui vont régler les problèmes des quartiers").
Je fais sans doute fausse route, et quelque part je le souhaite. Mais je me demande s'il n'y a pas, encore une fois, de la politique là dedans. Tout est politique. L'Euro commence avant les élections régionales, et je vois tellement de Machiavel dans nos lieux de pouvoir que je ne peux m'empêcher, moi le cartésien, de voir du "complot" quelque part. Ce qui est profondément idiot.
Car enfin, réfugions nous sur le terrain. Karim Benzema est un magnifique footballeur qui a fait des saisons extraordinaires. Sur le plan du football, il est au niveau international ++. Mais... ?