Cameroun : Des élevés volent l’arme d’un sous-préfet à Kribi

Ils ont été interpellés à Douala par la police, après une semaine d’intenses recherches dans la cité balnéaire

Ils sont quatre inscrits dans les établissements scolaires de Kribi et de Douala, impliqués dans la disparition du pistolet automatique de madame Solange Bitanga Bedga, sous préfet de l’arrondissement de Kribi 2ème. Il s’agit de Apiang Gires (19 ans), Keicha Ele Joseph Auriol (17 ans), Eyenga Ela Marcel Claude (18 ans) et Mokio Tanefo Harris Ariel (19 ans). Ce dernier est multirécidiviste, spécialisé dans le cambriolage. Les deux premiers résident à Kribi, et les deux autres à Douala. Keicha de son véritable nom Mendomo est un repris de justice. Il vient d’adopter ce nouveau nom pour des besoins scolaires.

Apiang Gires est indexé comme celui qui est entré par effraction dans la résidence de madame le sous-préfet, en arrachant les antivols de la fenêtre d’une anti chambre qui donne directement dans la chambre de la maitresse de céans. Sa maison familiale se trouve juste en face de cette résidence ; les deux habitations au quartier Dombè sont séparées par une route. Son père est le propriétaire de l’immeuble qui abrite les services de la sous-préfecture de Kribi 2ème. D’après nos sources, il a des antécédents de délinquance. Il a été radié des effectifs du collège adventiste de Kribi ; a déserté le Lycée bilingue de Kribi l’année dernière, et il fréquente les fumeurs de drogue dont les points de repère sont les abords du fleuve Kienké à Kribi. Vendredi, 14 mai, il va ainsi défoncer la fenêtre du sous-préfet et emporte une mallette, sans vérifier le contenu. Sans remue-ménage, il laisse (heureusement !) une autre mallette qui contenait une somme de 2 millions de frs CFA et les 50 munitions de l’arme emportée. Se rendant compte plus tard de l’encombrement du colis, il cherche sans succès un preneur parmi ses confrères du bord de la Kienké, et va ensuite contacter son camarade MENDOMO qui l’oriente vers Douala. C’est ainsi que les deux prennent aussitôt la route. Entretemps, le sous-préfet se rendant compte de la disparition de son arme le même vendredi, saisi la brigade de gendarmerie de Dombè et met immédiatement aux arrêts son chauffeur et un réparateur de roue venu exécuté la tâche le même jour à sa résidence. Ces derniers feront sept jours de garde à vue, avant d’être libérés jeudi dernier.

C’est dans la foulée des commentaires que le commissariat central de Kribi se saisit de l’affaire. Son réseau de renseignement est aussitôt activé et les fins limiers du divisionnaire Fochivé Mouchipou Moussa flairent la bonne piste. Ils sont aussitôt mis en mission commandée à Douala, dans les trousses de ces bandits en herbe. Les quatre compères seront cueillis au deuxième jour dans la capitale économique avec l’arme recherchée, et ramenés manu militari au commissariat central où ils méditent actuellement sur leur sort. Ils attendent d’être présentés cette semaine au commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire d’Ebolowa.

Joseph Abena Abena