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La religion écologiste II: la conquête du pouvoir des idées, de Christian Gerondeau

Publié le 23 mai 2021 par Francisrichard @francisrichard
La religion écologiste II: la conquête du pouvoir des idées, de Christian Gerondeau

Ce livre est organisé en deux parties. La première dénonce en seize points les idées fausses qui ont cours. La seconde, à caractère historique, relate comment les tenants d'une idéologie écologique, religion des temps modernes, ont méthodiquement conquis en un demi-siècle le pouvoir des idées au sein du monde occidental et au détriment de l'humanité.

LE MYTHE FONDATEUR DES "EXPERTS"

Le GIEC (Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) est la traduction mensongère de l'organisme onusien dont le nom originel, Intergovernmental Panel on Climate Change, n'aurait pas dû, en français, comme dans d'autres langues, comporter le mot experts, qui n'y figure pas...

C'est d'autant plus mensonger que la plupart des scientifiques qui participent à la rédaction des rapports du GIEC ne sont pas eux-mêmes des experts du climat et que le GIEC proprement dit est avant tout une structure politique et administrative:

- un secrétariat, de 13 personnes permanentes, hébergée à Genève par l'Organisation Météorologique Mondiale, dont le GIEC est une filiale commune avec le Programme des Nations-Unies pour l'environnement;

- un bureau de 30 membres qui dans leur quasi-totalité ne sont pas des experts du climat et qui est composé paritairement de 15 membres de pays développés et de 15 membres de pays en développement;

- une Assemblée générale des représentants des 195 pays de la planète dont 90% ne disposent pas d'experts capables d'avoir une opinion sur les documents présentés et dont ceux qui votent sont désignés par leur ministre de l'environnement.

LE PROCESSUS DE DÉCISIONS

Christian Gerondeau prend l'exemple du rapport sur les énergies renouvelables, SRREN, publié en 2011 et relève les étapes suivantes:

- un rapport illisible de 1544 pages, rédigé par des centaines d'experts1 extérieurs qui sont sérieux, mais ont été choisis par les gouvernements et les ONG écologistes (après avoir milité contre le nucléaire, elles se sont reconverties dans la lutte pour le climat), et dont aucun ne connaît dans leur totalité les dizaines de domaines d'expertise évoqués: ils ne sont dans ce rapport que pour servir de caution;

- un résumé technique, tout aussi illisible, de 178 pages, signé par 41 experts, qui servent aussi de caution: seuls trois d'entre eux ont participé au chapitre décisif relatif aux 164 scénarios du rapport, lesquels n'ont fait l'objet d'aucun examen scientifique;

- un résumé de 25 pages à l'intention des décideurs qui ne retient qu'un seul des 164 scénarios sans émettre aucun jugement à leur égard;

- un long communiqué de 6 pages qui informe que le rapport de 1544 pages a été approuvé à l'unanimité en Assemblée générale des 195 pays, c'est-à-dire par des fonctionnaires ou des responsables politiques qui ne l'ont certainement pas lu;

- une phrase mensongère et absurde mise en exergue: Il serait possible que près de 80% de l'approvisionnement énergétique mondial soient assurés par les énergies renouvelables en 2050 (en réalité, c'est 10%);

- des déclarations des hauts responsables qui en rajoutent sans vergogne.

Il est à noter que le seul scénario retenu est celui de Sven Teske, éminent dirigeant de Green Peace, représentant patenté du lobby de l'industrie du photovoltaïque: ceci explique sans doute cela...

Il s'agit d'un processus de désinformation. Il est professionnel en ce sens qu'il est bien organisé. Il est immoral parce qu'il est présenté comme scientifique alors qu'il ne l'est pas:

Le but poursuivi est politique sinon religieux, et n'a rien à voir avec l'environnement, encore moins avec la science et avec l'intérêt de l'humanité.

Le processus de décisions du GIEC décrit ci-dessus et mis en place par Bert Bolin ne laisse aucune place au hasard et pas la moindre chance à ceux qui ne partageraient pas les mêmes convictions.

Il en résulte que, même si les rapports du GIEC ne sont pas en tous points conformes à la religion verte, le résumé à l'intention des décideurs l'est de toute façon, le nombre d'experts mentionnés accréditant fallacieusement la formule selon laquelle la science a parlé.

LA GENÈSE DE LA RELIGION VERTE

La genèse de cette religion catastrophiste et antihumaniste se trouve dans trois ouvrages des années 1960, qui ont en commun d'avoir une vision négative de l'humanité:

- Le printemps silencieux de Rachel Carson, qui ne voyait que les effets nuisibles du DDT pour les oiseaux mais ne voyait pas ses effets bénéfiques pour les hommes;

- Limits to Growth du Club de Rome, qui accusait faussement les hommes de dilapider les ressources de la planète;

- The Population Bomb de Paul Ehrlich, qui prévoyait la mort par famine de millions d'êtres humains, mais c'est le contraire qui s'est produit.

SES TROIS GRANDS PRÊTRES

Ils sont trois, inconnus des Français, à avoir porté le climat aux premiers rangs des préoccupations du globe:

- Météorologiste, le Suédois Bert Bolin (1925-2007), en 1959, prononce devant l'Académie nationale des sciences américaines un exposé dans lequel il prévoit une augmentation de concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère de 25% d'ici la fin du XXe siècle (elle sera de 17%) et, en conséquence, un réchauffement radical du climat. Les faits ne sembleront lui donner raison qu'à partir de 1975. Entre-temps il aura gravi les échelons dans des organisations internationales et commencera à faire triompher ses thèses (qui ne reposent que sur une intime conviction) en étant le principal animateur de la conférence sur le climat, organisée par l'Organisation météorologique mondiale et par le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement, en 1985, à Villach, en Suisse, puis en devenant le premier président du GIEC en 1988 (jusqu'en 1997), organisme qui sera la réponse de l'humanité au réchauffement climatique...

- Autodidacte, le Canadien Maurice Strong (1929-2015), après avoir fait fortune, côtoie les grands de ce monde, préside notamment la première conférence sur le développement humain, en 1972, à Stockholm. Il obtient la création, en 1973, du Programme des Nations-Unies pour l'environnement dont il est le directeur pendant deux ans. Il devient, en 1983, membre de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement des Nations-Unies, connue sous le nom de commission Brundtland où il retrouve Bert Bolin et qui conclut dans un rapport, publié le 30 mars 1987, à la nécessité de réduire les émissions de CO2. Il organise enfin le fameux Sommet de la Terre consacré au climat, à Rio de Janeiro, en 1992...

- Physicien et astronome, l'Américain James Hansen (1941- ), a dirigé de 1981 à 2013 un département de la NASA. Il a étudié l'atmosphère de Vénus et en a tiré vraisemblablement des conclusions sans fondement pour celle de la Terre. À partir de 1985 il devint le chantre infatigable de la thèse de l'influence des activités humaines sur le climat et l'a exposé avec succès au Sénat, en 1988, un jour de canicule... Prédisant en toute occasion l'apocalypse pour demain, il est toujours à la base des affirmations du GIEC dont il constitue une omniprésente référence.

Aucun de ces trois grands prêtres ne connaissait quoi que ce soit en matière de climat, mais ils croyaient tous les trois dans le caractère néfaste de l'action humaine et avaient la certitude que celle-ci conduisait à un désastre qu'ils avaient mission d'éviter. Comme ils avaient une force de conviction sans égale, ils ont donné naissance à La religion écologiste, cette religion des temps modernes qui perdure jusqu'à ce jour, servie par des successeurs tout autant déterminés qu'eux.

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE

S'agissant du climat, on sait ce qui s'est passé: les aberrations qui ont aujourd'hui cours doivent leur naissance et leur survie à la prise du pouvoir au sein des Nations-Unies par une poignée d'hommes qui, avec l'appui des grandes ONG militantes de l'écologie, ont oeuvré depuis près d'un demi-siècle pour pérenniser la vision malfaisante qu'ils avaient de notre monde et de notre avenir.

QUE FAIRE ?

Il appartient à ceux qui sont les héritiers de Descartes de se révolter contre ce tragique travestissement de la vérité en vue de redonner à la population du monde et en particulier à sa jeunesse confiance dans l'humanité et dans l'avenir.

Francis Richard

1 - Les rares experts qui ont protesté et affirmé qu'on avait détourné leurs travaux pour leur faire dire ce qu'ils ne voulaient pas dire ont été obligés de quitter les travaux du GIEC...

La religion écologiste, Christian Gerondeau, 272 pages, L'Artilleur

Article sur la première partie:

Les idées fausses en cours (22 mai 2021)

Livres précédents aux éditions du Toucan:

CO2, un mythe planétaire (2009)

Écologie, la fin (2012)

Climat: j'accuse (2015)


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